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L'Auvergne envoie 70 sapeurs-pompiers dans le Sud pour lutter contre les incendies

Voitures personnelles et camions de pompiers arrivaient les uns après les autres, ce lundi matin, au centre de secours de Thiers. Les alarmes avaient sonné quelques minutes plus tôt. Des pompiers de tout le département du Puy-de-Dôme ont juste eu le temps de faire un sac et de dire au revoir à leurs familles, avant de rejoindre leurs camarades. Ils partaient dans le Midi, renforcer les effectifs pour lutter contre les feux de forêt.

Départ de Thiers des sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme pour former la colonne "Sud-Est Auvergne". 

Avec les pompiers des trois autres départements de l’ancienne région, ils seront 70 à former la colonne "Sud-Est Auvergne", en direction d’Aix-en-Provence. Une contrée où la température et le vent ont mis les voyants au rouge. "Le niveau de risque s’est accentué. On va se mettre au service du CNCASC (*), de manière à mailler le territoire", explique le lieutenant-colonel Pascal Thomas, chef de cette colonne.

Mais la menace est telle que l’appel est national. "Avec une colonne de 70 pompiers, on ne couvre qu’une ligne de quelques centaines de mètres", précise le lieutenant-colonel Franck Bénédict, chef de site départemental d’astreinte.

Vérifications avant de partir

Dans la cour de la caserne, les véhicules sont passés au crible. Les pompiers font les pleins de carburant, l’inventaire des équipements et vérifient que tous les dispositifs fonctionnent, comme celui qui permet d’asperger d’eau les camions de lutte contre les feux de forêt pour les protéger. Dans le convoi figurent aussi un véhicule permettant de cuisiner, un qui emmène les couchages, ou encore une voiture équipée pour la prise en charge médicale.

Deux infirmiers accompagnent ces 70 pompiers, tous spécialement formés aux feux de forêt.

Des volontaires mobilisés

Comme Laurent Laporte, volontaire depuis onze ans à Blot-l’Église. Après avoir passé les formations spécifiques, il peut enfin partir, pour la première fois, en renfort sur des feux de forêt. Il est impatient. "C’est une expérience à vivre au moins une fois", lance-t-il. Même si, en partant, il raccourcit ses vacances prévues avec son fils de 10 ans et sa compagne. 

Arnaud Viravaud, volontaire à Maringues, part pour la seconde fois en colonne. Lui aussi est content. "Le plus dur, c’est de laisser mon enfant, un garçon de 8 ans. Il était un peu inquiet, mais je l’ai rassuré."

Pour une semaine

Jade Saffar, de la caserne de Ceyssat, fait partie des cinq femmes engagées. Si c’est sa première colonne, elle a déjà passé toute une saison en renfort dans les Bouches-du-Rhône l’an dernier. "Je vais avoir 20 ans en septembre", glisse-t-elle en chargeant un camion. La mission doit durer au maximum une semaine, avec l’objectif d’assurer la sécurité. Mais comme l’a rappelé à ses troupes le chef de colonne avant de partir : "On est aussi là pour revenir tous ensemble. On en laisse tous les ans."

(*) Centre national de coordination avancé de la sécurité civile. 

 

Vincent Roux est l'un des deux infirmiers sapeurs-pompiers de la colonne "Sud-Est Auvergne". Lui vient de Cournon et son collègue de l'Allier. "Si l'un des personnels se blesse, nous sommes là pour le prendre en charge", commence-t-il. Le type de blessures ? "Toutes les pathologies qu'on peut rencontrer sur des détachements de ce style : le coup de chaleur à l'effort, quelqu'un qui se tord une cheville, des infections alimentaires, par exemple."Le rôle de l'infirmier se retrouve aussi dans la prévention. "Je leur rappelle qu'ils doivent boire, se reposer et je garde un oeil sur eux car ils n'ont qu'une envie, c'est d'être au feu. Je dois voir celui qui fatigue et qui va se mettre en danger."

Alice Chevrier

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