Un retour à la terre, à soi

Stéphanie Manchon et Sandrine Chenal s’associent pour la première fois pour exposer leurs créations à l’hôtel Boisrot de la Cour, à Montluçon.

Elles expliquent ce choix de titre, « Terre » : « Nous voulons exprimer un retour à la matière, à quelque chose de concret, un retour à soi et un ancrage aux origines. Il faut vivre le moment présent et s’enraciner pour être plus forts, sans se laisser influencer par le regard des autres et être emportés par le collectif ».

Imagination

Stéphanie Manchon a toujours dessiné. « L’art c’est ma vie ! », s’enthousiasme-t-elle. Formée aux Beaux-Arts, l’artiste avoue que son processus de création lui vient de façon inexplicable, dans un premier temps.

Elle centre ses recherches sur ce qui l’entoure et au moyen de divers médiums comme le fusain, le graphite et la pierre noire, elle dessine des paysages bourbonnais comme sa série de Révélations bucoliques mais aussi des portraits et des nus. « Ce qui m’intéresse, c’est le travail sur les ombres, la lumière et l’intensité entre les noirs, les gris et les blancs, mais aussi la perspective atmosphérique », confie l’artiste peintre.

Autodidacte, Sandrine Chenal s’est mise à la sculpture il y a dix ans à partir d’un bloc de terre. Une envie de créer du volume, de pouvoir se tromper grâce à l’argile mouillée, pour pouvoir reprendre son œuvre.

Elle fait tout de A à Z, de la cire patine au vernis résine jusqu’au socle et aux points de soudure. « J’aime toucher la matière, la façonner, le contact avec elle. » Elle aime aussi l’humain comme le montrent ses portraits figuratifs chargés d’âme.

Avec « Terre », les deux artistes veulent transporter les visiteurs, les plonger dans leurs œuvres, les faire voyager en laissant libre cours à leur imagination.

Pratique. L’exposition « Terre » est visible à l’hôtel Boisrot de la Cour, au 25, rue de la Fontaine, jusqu’au 6 juillet, du mercredi au vendredi, de 15 à 18 heures, et le samedi, de 9 h 30 à 12 h 30 puis de 15 à 18 heures.