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JO Paris 2024 : au fait, combien a coûté la dépollution de la Seine ?

C'est un des sujets autour de Paris 2024 qui aura fait couler le plus d'encre. Les épreuves de nage en eau libre et la partie natation du triathlon des Jeux olympiques pourront-elles avoir lieu dans la Seine comme le veut le plan initial ? A priori, à une dizaine de jours de l'événement planétaire, la réponse est oui. Pour tenter de rassurer tout le monde, Anne Hidalgo, maire de la capitale, et Tony Estanguet, président du comité d’organisation (Cojo), se sont baignés ce mercredi.

 

— BFMTV (@BFMTV) July 17, 2024

 

Pour que ce rêve devienne une réalité, des efforts financiers colossaux ont été déployés. Selon les informations du Parisien, ce projet lancé en 2015 par la région Île-de-France aura coûté pas moins de 1,4 milliard d'euros, dont 700 millions déboursés par l'Agence de l'eau Seine Normandie.

Qu'est-ce qui a coûté si cher ?

Concrètement, pour que l'eau de la Seine soit "propre" à la baignade, de nombreux ouvrages d'assainissement ont été lancés. Plusieurs d'entre eux ont coûté très cher, à l'instar du collecteur de grande capacité à 300 millions d'euros construit entre Athis-Mons (Essonne) et Valenton (Val-de-Marne), soit sur 8,8 km de long. Ou encore de la construction du bassin d'Austerlitz, un des ouvrages majeurs du "Plan baignade" déployé, qui chiffre à 90 millions d'euros.

Autre dépense qui a fait grimper la facture : la correction d'importants dysfonctionnements sur les réseaux publics, et notamment les "mauvais branchements d'eau usée", toujours selon Le Parisien. Les services de l'État estiment que ces travaux ont coûté plus de 300 millions d'euros. 

Des travaux inévitables ?

"Il y a eu beaucoup de caricatures sur le montant de ces travaux, déplore Antoine Guillou, adjoint d'Anne Hidalgo chargé notamment des questions d’assainissement à la Ville de Paris. Mais ces travaux auraient de toute façon dû être engagés. Les JO n’ont été qu’un facteur d’accélération. Ils ont permis une optimisation et une mutualisation des coûts."

En effet, les opposants de l'actuelle maire de Paris n'ont pas manqué de pointer du doigt la somme pharaonique dépensée pour assainir la Seine. "1,4 milliard d’euros pour que la Seine ne soit pas baignable, franchement…", avait par exemple lancé la ministre de la Culture, Rachida Dati, le 17 juin dernier.

Mercredi 10 juillet, un artiste toulousain, James Colomina, a vendu de l'eau du fleuve en bouteille sur les quais pour dénoncer les coûts de cette dépollution. Il était possible d'acheter de l'eau "finement polluée" au prix de 10 euros la bouteille de 50 cl. La vente a duré deux heures avant que la police n'intervienne. 

 

— Creapills ?? (@creapills) July 10, 2024

 

Oudéa-Castéra glisse, Macron se défile - La désormais ex-ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a tenu sa promesse : elle s'est baignée samedi 13 juillet dans la Seine. Sa chute en arrivant dans l'eau a beaucoup amusé les internautes. À l'inverse, Emmanuel Macron ne devrait pas se jeter à l'eau, même s'il l'avait promis en février dernier. La faute à l'actualité politique mouvementée ? Sûrement. 

T.D.

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