Interdiction de la coupe du bois : La détresse des menuisiers de Kolda
Suite à l’interdiction de la coupe du bois, les menuisiers et ébénistes de Kolda sont confrontés à une grave crise d’approvisionnement en matière première pour la confection de meubles et de charpentes. De nombreux artisans locaux se battent chaque jour pour maintenir leur savoir-faire et satisfaire la clientèle du Fouladou. Ils demandent à l’État de faciliter l’accès au bois importé, au travers d’une subvention.
Depuis plusieurs mois, les menuisiers et ébénistes de la région de Kolda traversent la pire période de leur vie professionnelle. Ce chômage a entraîné la fuite des apprentis des différents ateliers. Au Fouladou, le secteur de la menuiserie et de l’ébénisterie à Kolda, qui représente une part importante de l’activité économique locale, traverse une crise sans précédent.
L’absence de bois en quantité suffisante empêche de nombreux artisans de répondre aux besoins de leurs clients et menace la pérennité de nombreuses entreprises artisanales. Pape Mass Guèye, tout en exprimant son amertume, appelle à une action rapide pour sauver un secteur en détresse.
Moussa Baldé, maître-menuisier d’un atelier situé au quartier Doumassou de la commune de Kolda, explique son calvaire : ‘’Nous travaillons avec des bois comme le vène, etc. Nous les trouvons dans différents endroits de la région, avec des prix variant entre 10 000 et 20 000 F CFA pour un morceau de 2 m. Depuis l’interdiction, on ne trouve plus de bois pour travailler. Cette interdiction a accentué cette crise’’, déclare-t-il.
Assis au fond de son atelier, Woury Bailo Ba renchérit qu’actuellement, ils ne trouvent nulle part de bois. ‘’Des clients nous font des commandes, mais malheureusement, il n’y a pas de bois. Au marché, les prix des matériaux sont à la hausse’’.
Il ajoute que ‘’le prix de la plaque est passé de 5 300 à 6 000 F CFA. Le prix d’une serrure pour le tiroir est passé de 2 500 à 3 000 F CFA. Celui de la boîte de vernis est également passé de 2 000 à 3 000 F CFA et un kilo de colle est passé de 1 300 à 2 000 F CFA. Quant au prix d’un kilogramme de pointes, il est passé de 2 500 à 3 200 F CFA. C’est dire que nous traversons un moment très pénible’’.
Malgré cette situation de crise, les professionnels du bois font face à plusieurs charges. Alpha Diallo, menuisier au quartier Ndiobène, commune de Kolda, renseigne qu’il continue à payer la location mensuelle de son atelier de menuiserie et les impôts, bien qu’il n’y ait pas de travail. ‘’Nous sommes également appelés à faire face aux dépenses quotidiennes et aux affaires sociales. Seul Dieu nous aide à joindre les deux bouts en ce moment’’, se désole-t-il.
Le président des menuisiers-ébénistes de Kolda exprime aussi son désarroi face à la situation. Pape Mass Guèye souligne que ‘’cette interdiction a considérablement réduit les sources d’approvisionnement en bois, un élément vital à notre travail. Le secteur est en souffrance. Les commandes s’accumulent, mais nous peinons à fournir nos clients, faute de matière première’’, dénonce-t-il.
Un des points de frustration majeurs pour Pape Mass Guèye est que, durant la campagne électorale passée, aucune des figures politiques n’a abordé cette problématique essentielle pour l’économie locale. ‘’Nous n’avons entendu aucun candidat évoquer la question du bois et des difficultés rencontrées par les artisans. C’est un sujet vital pour nous et pour l’ensemble de la région de Kolda’’, indique-t-il.
Face à cette situation, le président des menuisiers-ébénistes du Fouladou lance un appel à l’attention des nouvelles autorités. ‘’Nous plaidons pour un soutien concret afin de permettre aux artisans d’accéder à une matière première de qualité. Si le bois local n’est plus accessible, nous demandons à l’État de faciliter l’accès au bois importé et de mettre en place des subventions pour alléger les coûts’’, propose-t-il.
‘’Nous apprenons, poursuit-il, que certains professionnels du bois sont criblés de dettes, ayant pris des avances de paiement de leurs clients dans l’espoir d’exécuter les commandes dès l’obtention du bois’’.
L’interdiction de la coupe et du transport du bois fait suite à l’importance saisie de bois dans le Fouladou.
EnQuete
L’absence de bois en quantité suffisante empêche de nombreux artisans de répondre aux besoins de leurs clients et menace la pérennité de nombreuses entreprises artisanales. Pape Mass Guèye, tout en exprimant son amertume, appelle à une action rapide pour sauver un secteur en détresse.
Moussa Baldé, maître-menuisier d’un atelier situé au quartier Doumassou de la commune de Kolda, explique son calvaire : ‘’Nous travaillons avec des bois comme le vène, etc. Nous les trouvons dans différents endroits de la région, avec des prix variant entre 10 000 et 20 000 F CFA pour un morceau de 2 m. Depuis l’interdiction, on ne trouve plus de bois pour travailler. Cette interdiction a accentué cette crise’’, déclare-t-il.
Assis au fond de son atelier, Woury Bailo Ba renchérit qu’actuellement, ils ne trouvent nulle part de bois. ‘’Des clients nous font des commandes, mais malheureusement, il n’y a pas de bois. Au marché, les prix des matériaux sont à la hausse’’.
Il ajoute que ‘’le prix de la plaque est passé de 5 300 à 6 000 F CFA. Le prix d’une serrure pour le tiroir est passé de 2 500 à 3 000 F CFA. Celui de la boîte de vernis est également passé de 2 000 à 3 000 F CFA et un kilo de colle est passé de 1 300 à 2 000 F CFA. Quant au prix d’un kilogramme de pointes, il est passé de 2 500 à 3 200 F CFA. C’est dire que nous traversons un moment très pénible’’.
Malgré cette situation de crise, les professionnels du bois font face à plusieurs charges. Alpha Diallo, menuisier au quartier Ndiobène, commune de Kolda, renseigne qu’il continue à payer la location mensuelle de son atelier de menuiserie et les impôts, bien qu’il n’y ait pas de travail. ‘’Nous sommes également appelés à faire face aux dépenses quotidiennes et aux affaires sociales. Seul Dieu nous aide à joindre les deux bouts en ce moment’’, se désole-t-il.
Le président des menuisiers-ébénistes de Kolda exprime aussi son désarroi face à la situation. Pape Mass Guèye souligne que ‘’cette interdiction a considérablement réduit les sources d’approvisionnement en bois, un élément vital à notre travail. Le secteur est en souffrance. Les commandes s’accumulent, mais nous peinons à fournir nos clients, faute de matière première’’, dénonce-t-il.
Un des points de frustration majeurs pour Pape Mass Guèye est que, durant la campagne électorale passée, aucune des figures politiques n’a abordé cette problématique essentielle pour l’économie locale. ‘’Nous n’avons entendu aucun candidat évoquer la question du bois et des difficultés rencontrées par les artisans. C’est un sujet vital pour nous et pour l’ensemble de la région de Kolda’’, indique-t-il.
Face à cette situation, le président des menuisiers-ébénistes du Fouladou lance un appel à l’attention des nouvelles autorités. ‘’Nous plaidons pour un soutien concret afin de permettre aux artisans d’accéder à une matière première de qualité. Si le bois local n’est plus accessible, nous demandons à l’État de faciliter l’accès au bois importé et de mettre en place des subventions pour alléger les coûts’’, propose-t-il.
‘’Nous apprenons, poursuit-il, que certains professionnels du bois sont criblés de dettes, ayant pris des avances de paiement de leurs clients dans l’espoir d’exécuter les commandes dès l’obtention du bois’’.
L’interdiction de la coupe et du transport du bois fait suite à l’importance saisie de bois dans le Fouladou.
EnQuete