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Chase Tag, roller, BMX… Le « Parkour » des sports urbains vers les JO

Ils ont longtemps été vus comme des marginaux. Mais aujourd’hui, dans les rues de nos villes, une nouvelle génération d’athlètes émerge. Repoussant les limites du possible, ils transforment le paysage sportif urbain. Des disciplines telles que le Parkour ou encore le Chase Tag sont en train de s’imposer comme des phénomènes culturels. Alors que ces sports gagnent en popularité, la question de leur entrée aux Jeux Olympiques devient incontournable. PAR PAR RUBEN DIAS. Extrait du WOMEN SPORTS N°32.

Illustration Chase Tag (Photo by Emma Da Silva / Icon Sport)

Le jeu du chat et de la souris bientôt aux JO ? Non ce n’est pas la question d’un enfant d’école primaire qui s’amuse pendant la récré. Reformulons tout cela. Les sports urbains sont-ils le futur des Jeux Olympiques ? L’inclusion du break, du skateboard et de l’escalade d’abord à Tokyo, puis à Paris, témoignent au minimum de la volonté du Comité International Olympique (CIO) de moderniser sa programmation. Mais aussi d’attirer un public plus jeune. Alors, pourquoi ne pas intégrer le Parkour ou le Chase Tag ?

Une énorme popularité

Chaque année, depuis 1997, le Festival International des Sports Extrêmes à Montpellier déborde. En 2023, plus de 600 000 spectateurs et 2 000 athlètes ont mis en lumière 8 sports urbains. Faisant du FISE, le plus grand rassemblement européen du genre.

Le Parkour par exemple, rendu célèbre des films comme Yamakasi et Banlieue 13, consiste à franchir des obstacles avec agilité et créativité. Les athlètes transforment les environnements urbains en terrains de jeu. Parfois considérée comme un véritable mode de vie, la discipline prône la liberté.

Le Chase Tag de son côté, dérivé du Parkour, joue sur le concept du jeu du chat et de la souris. La chaîne Youtube de la World Chase Tag compte pratiquement 1 400 000 abonnés. Un spectacle alliant agilité, rapidité et stratégie qui séduit et attire un public toujours plus large.

Est-ce possible ?

Oui, le chat et la souris aux JO c’est large- ment possible. Du 26 juillet au 11 août, Pa- ris va accueillir les 33e Jeux Olympiques de l’ère moderne (soit depuis 1896). Depuis la mise en place de l’agenda olympique 2020, approuvé fin 2014, la limite de 28 sports, n’est plus. Pour accueillir de nouvelles disciplines, le Comité international olympique (CIO) a préféré limiter le nombre d’athlètes (10 500 au total). C’est ainsi qu’en France, 32 sports seront au programme.

D’ailleurs, une commission du CIO procède régulièrement à un examen. Chaque sport peut se porter candidat au statut de « sport olympique ». Pour obtenir la distinction, plu- sieurs critères sont primordiaux : l’universalité de sa pratique sur un nombre de pays et continents suffisants, sa popularité dans le monde (calculée avec les diffusions télévisées et les spectateurs lors des compétitions), ses caractéristiques techniques, son image (une fédération ne doit pas être sous enquête de corruption), ainsi que son potentiel de croissance et de développement dans le futur. Les JO 2024 seront, pour la première fois, le théâtre de battle de break (ou breakdance).

Rendez-vous à Brisbane 2032 ?

Les planètes semblent bel et bien alignées pour que l’on puisse retrouver le Chase Tag, ou le Parkour, un jour aux JO. D’ailleurs, pour le deuxième, la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) a déjà intégré deux formes du Parkour, le «Speedrun» et le «Freestyle», en 2017. Le 16 octobre dernier, nous avons appris que l’édition de 2028 à Los Angeles comptera 35 ou 36 sports. Dont cinq nouvelles disciplines : le cricket, le baseball-softball, le squash, le flag football et la crosse (sport collectif dérivé des cultures amérindiennes). Alors peut-être pour Brisbane 2032 ?

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