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Qui sont ces défenseurs de l'environnement qui en veulent à la Société des eaux de Volvic ?

Qui sont ces défenseurs de l'environnement qui en veulent à la Société des eaux de Volvic ?

Appropriation d'une ressource qui est un bien commun, assèchement du territoire, pollution plastique... Depuis ces dernières années, les arguments des opposants aux entreprises d'embouteillage gagnent en intensité. La Société des eaux de Volvic n'est pas épargnée.

Les motivations écologistes des saboteurs qui ont incendié un local technique de la Société des eaux de Volvic, dans la nuit de mardi à mercredi, semblent ne guère faire de doutes, même si l'action n'a pas été revendiquée. A ce jour, la Société des eaux de Volvic n'avait jamais été la cible d'une telle attaque. Il n'empêche que la contestation autour de son activité d'embouteillage gagne en vigueur d'année en année.

Le collectif Volvic nous pompe regroupe plusieurs associations locales : Preva, Que Choisir et Marsat Nature. Il a déjà organisé une manifestation qui a rassemblé près de 350 personnes à Riom en octobre 2023. Après leur manifestation, les participants envisageaient la possibilité d'un prochain blocage de l'usine. Mais à ce jour, cette action n'a pas été réalisée. L'opposition qu'il porte se fait surtout sur le plan scientifique. "Nous ne sommes pas des révolutionnaires. On n’est pas des écoterroristes. On est simplement responsables", avait confié à La Montagne l'un des membres du collectif. 

Nous ne sommes pas opposés sur le principe de la commercialisation de l’eau. Nous voulons que la loi sur l'eau de 2006 soit respectée. Cette loi définit les priorité d’usage : la sécurité civile, l’adduction d’eau potable, l’alimentation du milieu naturel. Ce qui vient en quatrième point, c’est l’industrie. La commercialisation de l’eau doit être la variable d’ajustement du système

D'autres associations, au plan national, se mobilisent pour la même cause. Lors de la journée de l'eau, le 22 mars dernier, le collectif Stop Embouteillage est venu à Riom et Volvic. Ils dénonçaient eux aussi la privatisation de la ressource eau et critiquaient l'usage du plastique pour l'embouteillage. Ils déclaraient vouloir aller plus loin que les associations locales. Sur leur site internet, les militants réclament "l'arrêt définitif de la filière d'embouteillage de l'eau", celle-ci induisant "un modèle industriel extractiviste, surcarboné et ultra-capitaliste, basé sur le pillage des ressources".

Photo Fred MARQUET

"Ecoterroristes"

Des structures plus radicales encore dans leurs actions peuvent également choisir de passer à l'action. Ce sont ceux que l'ont peut ranger sous le terme vague de "écoterroristes", tels que les dénoncent des élus de l'arrondissement de Riom.

Ayant le spectre de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) dans la tête, la préfecture redoute notamment l'irruption de manifestants radicaux au sein du cortège de la manifestation des opposants aux grandes bassines, prévue le 11 mai, dans le secteur de Billom. Les organisateurs (Bassines non merci 63, La Confédération paysanne du Puy-de-Dôme, Extinction rebellion, les Faucheurs volontaires et les Soulèvements de la Terre) veulent poutant que ce rendez-vous demeure une randonnée "pédagogique, festive et artistique", avec un caractère familial.

Jean-Baptiste Ledys

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