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À quoi va ressembler la vidéoprotection à l'avenir à Brive ?

Développée depuis 2015 à Brive (Corrèze), la vidéo protection a besoin d’être adaptée aux nouveaux enjeux de sécurité, ainsi qu’à l’évolution des nouvelles technologies. La ville vient de lancer un nouvel appel d’offres pour les années à venir. Quels sont les enjeux de demain ?

1. Le parc actuel de caméras : quelle couverture ? 

Aujourd’hui, Brive-la-Gaillarde compte pas moins de 122 caméras sur son territoire. Leur emplacement est décidé sur la base des chiffres de la délinquance, livrés par la préfecture de la Corrèze et en fonction du nombre de dépôts de plainte. « Tout est décidé avec la préfecture et la CNIL, assure Dominique Eyssartier, maire adjointe en charge de la sécurité à Brive. Quand on achète une caméra, on achète aussi la maintenance qui y est associée. Elle assure le renouvellement et l’entretien du parc. Nos caméras sont dotées de la dernière technologie il n’y a pas de modification à faire sur ce point », assure l’élue. Prochainement, les zones de collecte de déchets dans les colonnes semi-enterrées, seront surveillées par des caméras, « pour éviter les abus ».

La ville compte aussi des zones vidéoprotégées près de bars, des boîtes de nuit, des zones artisanales, du centre-ville ainsi que des quartiers extérieurs (la gare, le parc des Perrières). « Quand on observe “un effet plumeau”, c’est-à-dire que la délinquance se déplace suite à l’implantation d’une caméra de surveillance, on s’adapte. On voit quel type d’équipement est le plus pertinent pour compléter celui existant. Faut-il opter pour une caméra fixe ou une caméra à 360° ? », interroge l’élue.

2. Travailler sur la mobilité des caméras. 

Brive a renforcé son dispositif de caméras nomades. Au départ très contraignant pour pouvoir être déplacé d’un site à un autre, le dispositif s’est considérablement allégé. « C’est très utile pour les manifestations qui réunissent des milliers de personnes, et qui nécessitent une sécurité très intense. Je pense notamment à la Foire du livre, au Brive lovely festival, à la fête de la musique en centre-ville », explique l’adjointe au maire de Brive.

Y aura-t-il des caméras de surveillance aux entrées de la ville de Tulle ?

3. Moderniser le Centre de supervision urbaine 

Lors du débat d’orientation budgétaire, le 14 février dernier, le conseil municipal de Brive a annoncé vouloir moderniser son centre de supervision urbaine (CSU), en consacrant 60.000 euros de crédits supplémentaires aux 80.000 euros récurrents, sur le plan pluriannuel d’investissements.

« Il convient aujourd’hui d’investir sur de nouveaux serveurs et enregistreurs, qui permettront de réceptionner les flux en provenance des nouvelles caméras, dont le niveau de définition de l’image est de plus en plus important, étant passé de 1.5 mégapixels à 8.5 mégapixels », avait-on justifié en février dernier.

4. Quel rôle pour l’intelligence artificielle ?

Le nouvel appel d’offres lancé par la municipalité concernant le déploiement et la maintenance de la vidéoprotection a intégré la question du recours à l’intelligence artificielle. Mais Dominique Eyssartier se veut rassurante. « Brive ce n’est pas la Chine ! Notre réflexion porte davantage sur les logiciels utilisés que sur les caméras. La problématique actuelle est la suivante. Le CSU est très sollicité par les policiers ou les juges d’instruction dans le cadre d’enquêtes. Ces demandes plus nombreuses nécessitent de plus en plus de temps de traitement. L’IA pourrait être utile si, par exemple, elle nous aidait à chercher un homme avec un t-shirt rouge sur une période donnée. On gagnerait du temps. Nous avons fait des tests en ce sens, mais ça n’a pas été hyper efficient. Mais, rien n’a été voté en ce sens pour le moment », assure l’élue en charge de la sécurité.

Pierre Vignaud

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