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Haute-Loire : il demandait à une fillette de lui envoyer des photos et vidéos d’elle nue, dans des positions scabreuses

Haute-Loire : il demandait à une fillette de lui envoyer des photos et vidéos d’elle nue, dans des positions scabreuses

Un jeune homme de 23 ans comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel du Puy. Il lui était reproché d’avoir acquis, de détenir et de diffuser des images pédopornographiques, ainsi que d’avoir corrompu une mineure de moins de 15 ans.

Célibataire, sans enfant. Casier vierge. Il travaille pour une entreprise spécialisée dans l’informatique à Monistrol-sur-Loire. Ses compétences en la matière lui ont d’ailleurs permis de masquer en partie ses activités délictuelles. Mais pas toutes.

Des vidéos indécentes de l’enfant nue

Le 30 juillet 2021, une maman déposait plainte auprès de la police, pour des faits particulièrement scabreux, au préjudice de sa fille âgée 9 ans. Cette dernière avait été retrouvée en pleurs après avoir navigué sur internet.Alors qu’elle jouait avec ses deux cousines à une application très populaire chez les enfants (Roblox), le prévenu était entré en contact avec elle. Il était ensuite passé par l’application Snapchat pour l’intimider et la menacer de lui faire du mal, en vue d’obtenir des photos et des vidéos indécentes.« Est-ce qu’on demande à un enfant de 9 ans de s’accroupir et de simuler un acte sexuel ? », interrogeait la présidente du tribunal lors de l’audience. « Non, je regrette », répondait l’intéressé.La perquisition menée à son domicile a permis de mettre la main sur 281 fichiers « potentiellement pédopornographiques générés par une intelligence artificielle ».Le jeune homme, à l’imagination qualifiée de « malade au sens clinique » selon une juge, savait accéder au dark web, masquer ses visites sur le net et ses échanges de documents.

« Le niveau suivant, c’est l’agression sexuelle »

L’expertise psychiatrique met en évidence des « troubles pédophiles, une grande immaturité psychoaffective ainsi que des troubles liés à l’usage du web ».Pour le conseil des parties civiles, « Cette affaire interroge, préoccupe, inquiète. On pense évidemment à nos enfants. Son mode opératoire était bien réfléchi, bien monté, pour ne pas laisser de trace ». Au titre du préjudice moral, 6.000 euros étaient demandés pour la fillette, 3.000 euros pour la mère, 2.000 euros pour le père et 1.000 euros pour son frère.Dans son réquisitoire, le Ministère public insistait sur les divers éléments factuels de la procédure : « Malgré son jeune âge, beaucoup de digues ont déjà été dépassées. Le niveau suivant, c’est l’agression sexuelle ». Une peine de suivi sociojudiciaire pendant 5 ans était demandée, avec 2 ans de prison ferme en cas de non-respect, une injonction de soins, l’obligation de travailler et l’interdiction définitive d’exercer toute activité en lien avec des mineurs.« Ce qui est demandé par le procureur, il le veut et il l’a mis en place. Il est malade et il va guérir, vous allez l’aider dans ce sens », plaidait Me Laurent Pierot pour la défense.Le prévenu a effectivement déjà entamé un suivi psychiatrique car il « aimerait bien s’en sortir, comprendre et ne pas recommencer ».Le jugement a été mis en délibéré au 4 juin prochain.

 

Cédric Dedieu

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