Au pas de Peyrol, la maison de site va faire peau neuve en deux temps

Après plusieurs années sans changer, la maison de site du pas de Peyrol va évoluer. Le musée, aujourd’hui au fond de la boutique, va trouver une place plus importante.

C’était un refuge appréciable mais limité par temps de pluie au pas de Peyrol. À partir du 15 juin, la vidéo qui tournait en boucle au fond de la maison du site ne sera plus d’actualité. Le Grand site du puy Mary a décidé de mettre un coup de neuf sur la partie musée, qui commençait à faire son âge.

Le sujet sera toujours la création du volcan du Cantal. « Cette partie muséale prendra les deux tiers de la maison, contre un tiers aujourd’hui, décrit Audrey Legallais, la directrice du Grand site. Il y aura au centre une maquette géante, avec des éléments visuels, sonores et olfactifs. Nous voulons que ce soit ouvert au plus grand nombre, et donc aux personnes en situation de handicap. »

Il y aura aussi une différence importante devant la maison de site. « On s’est aperçu qu’il y avait souvent des motos garées devant, note Philippe Fabre, maire de Mandailles-Saint-Julien et président du Grand site du puy Mary. On a également remarqué que les accompagnateurs, qui restaient en bas, s’asseyaient sur les marches et tournaient le dos à la pyramide… »

Un banc en pierre

Emmanuel Hébrard, déjà auteur du vélo en pierre de Bouzentès qui trône au pas de Peyrol, s’est vu confier la réalisation d’un banc dans le même matériau, qui séparera physiquement la route du parvis et permettra à ceux qui n’ont pas assez confiance en leurs jambes de rester en bas, tout en admirant le sommet.Au total, le budget pour les deux opérations est chiffré à 240.000 €, financé par le Grand site, l’État, l’Europe et le Conseil départemental. Le rendu est attendu au 15 juin.

Ce n’est que la première phase d’un chantier qui redémarrera ensuite en septembre. Il s’agira cette fois d’enfouir des fils électriques et la fibre sous la route, entre le pas de Peyrol et le col d’Eylac, puis sous la prairie entre Eylac et le col de Serre.

Deux chantiers, avant et après l’été

Cela peut sembler étonnant vu l’importance touristique du site, mais il n’était pas raccordé au réseau électrique. Pour avoir la lumière là-haut (et allumer les frigos du restaurant…), il fallait compter sur des groupes électrogènes plutôt gourmands en énergie fossile : 20.000 litres de carburant par an.

Avec l’électricité, il est prévu de mettre la fibre, toujours entre le col de Serre et le pas de Peyrol, avec, de ce côté-là un bémol : elle est encore à Lavigerie, donc la maison de site ne sera pas immédiatement reliée au très haut débit.

La possibilité de mettre des canalisations d’eau a été évoquée. « On a reconfiguré le projet. Il me semble qu’amener l’eau potable pour la déverser dans les toilettes du pas de Peyrol n’était pas la meilleure chose à faire…, estime Philippe Fabre. La question de la gestion de l’eau se pose, il faut que l’on reste en phase avec ce que l’on veut faire. Rien n’interdira par la suite, grâce à l’électricité, de faire remonter de l’eau d’une source particulièrement importante, du côté du Falgoux. »

Avec la fibre et l’électricité, le projet s’élève à 780.000 €, avec des financements de l’État, du Syndicat d’électrification du Cantal, ou encore de la Régie Auvergne numérique. Les travaux nécessiteront la fermeture de la route entre le col de Serre et le pas de Peyrol pendant la première quinzaine de septembre, si la météo veut sourire.

Pierre Chambaud