World News

Plus de 500 personnes suspectées d'être en lien avec le prédicateur Gülen arrêtées en Turquie

Plus de 500 personnes suspectées d'être en lien avec le prédicateur Gülen arrêtées en Turquie

Plus de 500 personnes accusées d'être en lien avec le prédicateur Fethullah Gülen, à la tête d'un puissant réseau qui serait ennemi d'Erdogan, ont été arrêtées, a annoncé le gouvernement turc ce mardi 14 mai.

Les autorités turques ont annoncé mardi 14 mai l'arrestation de 544 personnes soupçonnées d'être liées au prédicateur Fethullah Gülen, bête noire du président Recep Tayyip Erdogan qui l'accuse d'avoir orchestré une tentative de putsch en 2016.

"544 suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'opération Pince-15", a affirmé le ministre de l'Intérieur turc Ali Yerlikaya sur X. L'opération, menée dans 62 des 81 provinces turques, visait des "individus destinés à intégrer différents niveaux de la fonction publique par Feto", acronyme utilisé par Ankara pour désigner le mouvement religieux güléniste. "Nous ne laisserons pas tranquilles les membres de Feto", a prévenu le ministre.

Les suspects sont accusés de s'être inscrits aux concours de la fonction publique sur ordre du mouvement güleniste et d'utiliser la messagerie Bylock, considérée par Ankara comme appartenant aux partisans du prédicateur, pour échanger. 

Un réseau tentaculaire, "État parallèle"

En exil volontaire outre-Atlantique depuis 1999, Fethullah Gülen est à la tête d'un mouvement aussi puissant qu'opaque, présent sur tous les continents, notamment via un tentaculaire réseau d'écoles privées. 

Il est tenu pour responsable de la tentative de coup d'État de juillet 2016, ce qu'il a toujours nié. Autrefois précieux allié d'Erdogan, le prédicateur musulman âgé de 81 ans avait été accusé par les autorités turques d'être à l'origine des soupçons de corruption qui ont visé le gouvernement en décembre 2013, quand Erdogan était encore Premier ministre. Depuis la tentative du coup d'État en 2016, le chef de l'État accuse l'imam d'avoir mis en place un État parallèle destiné à le renverser.

Les autorités turques ont procédé depuis ce putsch manqué à plus de 300.000 arrestations, surtout dans les rangs de la police, de la justice et de l'armée, mais aussi parmi les intellectuels.  Des poursuites ont été engagées contre près de 700.000 personnes et 3.000 d'entre elles, accusées d'avoir joué un rôle dans le coup d'État raté, ont été condamnées à la prison à vie. La Turquie exige régulièrement des pays occidentaux l'extradition de militants gülénistes vivant sur leurs sols. Ankara en avait aussi fait l'une des conditions à la ratification par le Parlement turc de l'adhésion la Suède et de la Finlande à l'Otan, avant finalement de passer outre. 

Avec AFP

Читайте на 123ru.net