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Deux agents pénitentiaires tués, suspects en fuite, détenu évadé : ce que l'on sait de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure

Deux agents pénitentiaires tués, suspects en fuite, détenu évadé : ce que l'on sait de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure

Un fourgon pénitentiaire a été attaqué ce mardi 14 mai sur l’autoroute A154, dans l'Eure. Au moins deux agents pénitentiaires ont été tués, et deux autres ont été grièvement blessés. Les malfaiteurs ont pris la fuite avec un détenu, qui sont activement recherchés.

Deux agents pénitentiaires ont été tués, ce mardi, par des assaillants qui ont attaqué leur fourgon. Voici ce que l'on sait de ce drame. 

Le déroulé des faits 

Un fourgon de l'administration pénitentiaire a été attaqué par plusieurs personnes, aux alentours de 11 heures, au péage d'Incarville, dans l'Eure. Le fourgon transportait un détenu en cours de transfert de la prison d'Évreux au tribunal de Rouen. 

Le convoi pénitentiaire n'avait pas d'escorte de la police ou de la gendarmerie, selon une source proche du dossier.

L'attaque a été menée par un commando de plusieurs malfaiteurs qui ont utilisé deux véhicules. L'un de ces véhicules a été retrouvé peu après les faits, "carbonisé".

Le détenu qui se trouvait dans le fourgon s'est évadé, ainsi que les personnes suspectées de l'attaque, dont on ignore le nombre. 

Deux agents tués, trois grièvement blessés 

Deux agents de la pénitentiaire ont été tués lors de l'attaque. Le pronostic vital était engagé pour "deux des trois" blessés. 

"L’attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents de l'administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous (...) Nous serons intraitables", a réagi sur X Emmanuel Macron.

Traque en cours

Aussitôt, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclenché le "plan Epervier". 200 gendarmes sont mobilisés, principalement des gendarmes départementaux et des motards de l'Eure mais également de départements voisins (Seine-Maritime, Calvados, Val-d'Oise et Yvelines), ainsi qu'un hélicoptère, a détaillé la gendarmerie.

Une équipe du GIGN est également engagée pour participer à la traque de l'évadé et de ses complices.

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 14, 2024Le profil du détenu évadé 

Selon Le Parisien, il s'agit de Mohamed A., alias "La Mouche". Né "en mars 1994", il avait été condamné le 10 mai dernier par le tribunal d’Évreux pour un vol avec effraction. Il était en outre mis en examen par la JIRS de Marseille pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort", a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.

"La Mouche" a été incarcéré dans plusieurs prisons du pays ces dernières années : les Baumettes, à Marseille, la Santé, à Paris, et plus récemment à la maison d'arrêt d'Évreux. Il était en cours d'extraction pour se rendre au tribunal judiciaire de Rouen.

Selon une source policière qui s'est confiée au Parisien, il est "décrit comme étant à la tête d’un réseau de stupéfiants". Elle a précisé que l'individu n'est pas un détenu particulièrement signalé (DPS). 

Enquête ouverte 

La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO)– a été saisie de l’enquête. Les magistrats du parquet de Paris se sont rendus sur place.

Le parquet de la Junalco a saisi l’OCLCO (Office central de lutte contre la criminalité organisée) et la Police Judiciaire de Rouen de l’enquête.

Elle porte notamment sur les infractions de "meurtre en tentative de meurtre en bande organisée" (faisant encourir la réclusion à perpétuité), "évasion et bande organisée", "acquisition et détention d’arme de guerre" et "association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime", selon les informations de BFMTV. 

Avec AFP 

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