Roman Polanski relaxé pour diffamation envers la comédienne Charlotte Lewis
Le tribunal judiciaire de Paris a rendu son jugement ce mardi. Roman Polanski, qui était poursuivi pour diffamation par l’actrice britannique Charlotte Lewis pour avoir qualifié d’“odieux mensonge” les accusations de la comédienne qui l’accuse de viol, a été relaxé.
Polanski face à la justice
Lors d’une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis avait affirmé avoir été agressée par Roman Polanski à l’occasion d’un casting organisé chez lui, à Paris, en 1983, alors qu’elle était âgée de 16 ans. Le tribunal n’avait pas à charge de déterminer la réalité du viol allégué, ni l’authenticité des citations attribuées à l’actrice. Sa décision portait sur l’emploi abusif ou non de la liberté d’expression du cinéaste franco-polonais dans l’interview accordée à Paris Match en 2019.
C’était la première fois que le réalisateur se retrouvait face à la justice, depuis sa fuite des États-Unis en 1977, après avoir reconnu des rapports sexuels illégaux avec une mineure. Visé par un mandat d’arrêt international de la justice américaine, le réalisateur de 90 ans est appelé à comparaître en 2025 en Californie, lors d’un procès au civil pour viol sur une adolescente en 1973.
The Palace dans 80 salles
Parallèlement à son bras de fer judiciaire, Roman Polanski verra son dernier film, The Palace, sortir demain dans la plus grande discrétion, sans affichage ni promotion. Selon son distributeur, Sébastien Tiveyrat, le film occupera les grands écrans dans seulement 82 salles françaises dont une seule à Paris, au Studio Galande.
Présenté à la dernière Mostra de Venise, où il a été largement étrillé par la critique, le vingt-quatrième film de Polanski se présente comme une comédie à sketchs qui entend railler à gros traits des excès de l’époque, avec une galerie de personnages gâteux incarnés entre autres par Fanny Ardant, John Cleese, Mickey Rourke et Oliver Masucci.
The Palace de Roman Polanski. En salle le 15 mai 2024.