Quels prototypes ces lycéens de Guéret vont présenter aux Olympiades des sciences ?

Quatre projets du lycée Jean Favard de Guéret vont concourir ce jeudi 16 mai à la finale académique des Olympiades des Sciences, organisées à Limoges.

Une table de tennis de table, au milieu de la salle, et des lycéens qui testent, ajustent, règlent les derniers détails. Quatre projets du lycée Jean Favard de Guéret ont été sélectionnés pour la finale académique, demain à Limoges, des Olympiades des Sciences. Une manche qualificative pour la finale nationale, prévue la semaine d’après, sur le plateau de Saclay en région parisienne.

« Les projets, c’est la concrétisation de leurs cours », résume ainsi Christophe Banting, enseignant en sciences de l’ingénieur. Avec un premier projet qui permettrait aux pongistes de s’entraîner seul, grâce à une machine dont on pourrait prévoir la vitesse de la balle à l’éjection, la zone voulue sur la table, l’effet attendu sur la frappe. « C’est très enrichissant comme projet, on est autonome, les profs nous aident mais nous laissent aussi travailler seuls, on s’entraide beaucoup les uns les autres », reconnaît Capucine, en terminale, et dont le frère a participé l’an passé à la finale nationale avec le projet “Ride Ability” conçu pour être un vélo d’apprentissage pour des adolescents avec un trouble du spectre de l’autisme.

« Un sentiment de satisfaction »

Cette année, Capucine et les cinq autres membres du projet ont donc planché sur un sujet qui mise sur les spécialités de chacun. « C’est important que les élèves arrivent à trouver de la place pour se révéler, et que ça leur apporte aussi individuellement, même s’ils se sont mis au service d’un projet », note l’enseignant, soulignant l’implication de leur équipe pédagogique : Thibault Héricher, Baïna Hassani, et Fabien Mazure.

Dans la salle de travaux pratiques, les prototypes des trois autres projets attendent d’être présentés aux jurys. « Il y a un sentiment de satisfaction, reconnaît Fabier Mazure, après les plus deux mois qu’il a fallu pour mener à bien le projet. Les élèves sont motivés, ils deviennent des acteurs de leur formation et peuvent réinvestir ce qu’ils ont appris pendant l’année. Et puis, surtout, ils peuvent voir le fruit de leur travail, autrement que par une note. C’est vraiment un super événement, à ne pas rater, ces Olympiades », affirme l’enseignant.

Et puis, pour les lycéens, c’est aussi l’occasion d’acquérir une aisance à l’oral. Ce jeudi, ils devront présenter leur projet à deux jurys, et en fin d’année scolaire, il y a un oral noté sur le projet. « Je suis content, c’est un gros truc, il y a de la fierté à parler de tout ce qu’on a fait », se félicite Baptiste, élève de 1re, qui a travaillé sur un projet de voiture autonome, aux côtés d’Evan, Paul, et Quentin, chacun s’étant occupé des coques à imprimer en 3D, des batteries, des recharges, des programmes informatiques à créer.

Des projets de gestion  de l’énergie

Car si le groupe d’élèves de terminale a planché sur un projet lié au sport et à la technologie, ceux de 1re ont réfléchi à des projets de “gestion de l’énergie”. Trois, en particulier. La voiture autonome, donc. Et puis, un deuxième sur l’éclairage public la nuit. « Pendant l’année, on a réalisé un lampadaire autonome, et là on a décidé d’en créer plusieurs pour simuler une rue, lancent Eva, Paul, et Pierre, les trois du projet “Eco-Lumos”. Par rapport au “tout allumé”, on a constaté une économie d’énergie de 98 %. » Leur prototype se compose d’un détecteur de mouvement sur les lampadaires et d’un programme informatique qui permettent d’analyser en temps réel l’éclairage public, en fonction de l’usage.Le troisième projet qualifié est un poster sur lequel il est présenté un projet de production d’électricité dans un bâtiment à partir de la collecte des eaux de pluie.

À l’heure où l’on manque d’ingénieurs, ces lycéens guérétois sont les meilleurs ambassadeurs pour faire la promotion de leur filière. Surtout s’ils parviennent jeudi à se qualifier en finale nationale.