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"Il ne faut plus que je parle comme ça" : une femme condamnée à Brive pour ses nombreuses menaces de mort

C’était son deuxième passage, en l’espace de 15 jours, devant le tribunal correctionnel de Brive. Le 26 avril 2024, elle avait déjà été condamnée pour ses insultes et ses menaces de mort, à l’encontre des employés de l’Aseac, organisme chargé de la mise en place de son droit de visite sous contrainte qu’elle ne respectait pas.

Ce mardi 14 mai, elle devait répondre de menaces de mort sur son ex-conjoint et la nouvelle compagne de celui-ci, un autre ex-conjoint, et des violences à l’encontre de ses deux filles âgées de onze et neuf ans.

La lecture de la prévention, par la présidente du tribunal, a donné lieu à un langage particulièrement fleuri : celui employé par la prévenue dans les nombreux SMS envoyés aux victimes.

À son premier conjoint, elle a écrit entre deux insultes : "Mange tes morts ! Je vais te pourrir, je vais t’envoyer en prison". Et à la nouvelle compagne de celui-ci, qu’elle appellera même sur son lieu de travail : "Je vais la tuer ! Je vais la monter en l’air !"

Une introspection limitée

« Il ne faut plus que je parle comme ça. Mais je l’ai appelée au travail, car je n’avais pas son numéro de portable » finit-elle par avouer la prévenue à l’audience.

Une répartie qui révèle tout le travail d’introspection restant à faire chez cette femme de 42 ans, dont l’expert psychiatre a souligné l’impulsivité et la fragilité de sa remise en question.

Des failles que l’on retrouve quand vient le moment d’évoquer les violences sur ses filles : des claques des fessées, des tirages de cheveux et des insultes.

" J’ai appris, il n’y a pas longtemps, qu’on n’avait pas le droit. Qu’il fallait laisser faire. Mais je n’ai jamais donné de claques", insiste-t-elle.

"Le problème est que les filles sont inscrites dans un schéma de protection, et la mère ne s’en rend pas compte. Elles disent “quand maman est beaucoup bourrée, elle parle mal” ", a déploré l'avocate Dominique Eyssartier, pour les enfants.

"Quand maman est beaucoup bourrée, elle parle mal"

Les cinq victimes du dossier se sont constituées partie civile dans ce dossier, et ont demandé des dommages et intérêts entre 1.000 et 3.500 euros.

Énumérant les journées où les victimes pouvaient recevoir jusqu’à 73 appels un seul jour, le parquet a requis une peine de 9 mois de prison assortis d’un sursis probatoire. Une peine suivie par le tribunal. La quadragénaire devra suivre des soins, travailler, et ne pas entrer en contact avec les victimes.

Pierre Vignaud 

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