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"Je suis soulagée, en colère et déterminée à faire reconnaître mon innocence", explique Jamilah Habsaoui à sa sortie de détention

Après plus d'un mois passé derrière les murs de la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or) à la suite de sa mise en examen dans une affaire de trafic de stupéfiants, la maire d'Avallon a été libérée ce mardi 14 mai 2024 et placée sous contrôle judiciaire. L'Yonne républicaine a pu recueillir sa toute première réaction.

"Soulagée d'être sortie". Tels sont les premiers mots de la maire d'Avallon après sa remise en liberté, sous contrôle judiciaire.  Jointe par téléphone ce mardi 14 mai 2024, vers 18 heures, Jamilah Habsaoui a accordé un entretien d'un quart d'heure à L'Yonne républicaine, près de cinq heures après avoir quitté la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or), son lieu de détention depuis le 10 avril. 

Quinze petites minutes au cours desquelles la maire d'Avallon pèse chacun de ses mots pour ne pas faire obstacle au travail de la justice. Car elle est à ce stade de l'instruction toujours mise en examen pour "détention de produits stupéfiants" et "complicité d'offre ou cession de produits stupéfiants". Mais elle est aussi présumée innocente des faits qui lui sont reprochés. 

"Beaucoup d'incompréhension"

Son "innocence", un mot qui revient en boucle dans le propos de la maire d'Avallon. Depuis son interpellation le 7 avril dans la maison familiale du quartier de la Morlande, Jamilah Habsaoui n'a jamais cessé de la clamer. Et sa voix, au téléphone, trahit toute sa détermination à "ce que la vérité éclate". "J'ai été libérée et placée sous contrôle judiciaire simple, sans port du bracelet électronique", insiste-t-elle, comme pour mieux souligner son "incompréhension" d'avoir dû passer un mois derrière les murs d'une prison.

"Beaucoup de choses fausses ont été dites et écrites"

Au fil de la conversation, ce mardi, l'élue donne l'impression de vouloir s'exprimer davantage. Revenir sur l'enchaînement des événements depuis le 7 avril, le jour où ses vies, publique et privée, ont basculé. "Trop de personnes ont parlé à ma place, sans savoir. Beaucoup de choses fausses ont été dites et écrites." Mais elle se retient. "Pas maintenant. Il est trop tôt". Tout en donnant rendez-vous "plus tard", au bout de son combat. "Chaque jour passé en cellule, j'ai écrit ce que j'ai vécu."

Après plus d'un mois passé derrière les murs de la maison d'arrêt de Dijon, Jamilah Habsaoui se dit plus "combative que jamais". "Je suis en colère. Je ressens une profonde injustice. Et je vais me battre jusqu'au bout."

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Propos recueillis par Franck Morales

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