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Casino : les salariés de Easydis Limoges entre défaitisme et espoir alors que les négociations sur le PSE ont débuté

Casino : les salariés de Easydis Limoges entre défaitisme et espoir alors que les négociations sur le PSE ont débuté

Les conditions du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) des 95 salariés licenciés de l’entrepôt de Casino Easydis sont sur la table, alors que les salariés rencontrent, mercredi 15 mai, les élus dans l’espoir d’une reprise du site.

Les représentants des syndicats CGT et FO de l’entrepôt du groupe Casino Easydis Limoges, ont fait un point, mardi 14 mai, en conférence de presse sur la situation de l’entreprise et des 95 salariés dont le licenciement a été annoncé avec la fermeture du site le 24 avril dernier.

Au même instant, une première réunion ouvrait les négociations sur le Plan de sauvegarde de l’emploi en présence des représentants du personnel, dont François Rebours de la CFE-CGC pour Easydis Limoges, au siège du groupe, à Saint-Étienne. « Nous espérons que le projet du PSE sera à la hauteur. C’est-à-dire à la reconnaissance des salariés, souligne Bruno Breuil de la CGT. Nous attendons de vraies propositions sur le montant des indemnités de licenciement et des primes d’ancienneté. Pour l’instant, le projet, dont je ne peux pas parler, est sur la table. Mais il ne semble pas satisfaisant. »

Toutefois, le montant de la prime légale de Casino est plus favorable que celle fixée par la convention collective (+ 20 % pour les salariés âgés de plus de 45 ans). Concernant les primes supralégales*, elles sont actuellement fixées à un mois de salaire pour un à dix ans d’ancienneté, de un à deux mois de salaires pour moins de vingt ans d’ancienneté, et de trois mois de salaires pour plus de vingt ans d’ancienneté.

Le cabinet spécialisé Alixio, nommé par la direction générale de Casino, s’occupera des problématiques spécifiques du Plan de sauvegarde de l’emploi.

Le maire de Limoges se rend sur place le 15 mai

Mais les syndicats et les salariés espèrent encore un tout autre scénario. Conserver leur emploi dans le cadre d’une reprise du site. Ce matin, le maire de Limoges Emile Roger Lombertie et le président de Limoges Métropole Guillaume Guérin se rendent sur place pour rencontrer les salariés.

Pour les représentants syndicaux CGT et FO, c’est un geste, mais ces derniers ont du mal à cacher leur défaitisme.

« C’est bien de venir nous rendre visite, mais nous avons peu d’espoir. Cela fait dix ans que nous alertons sur la dette du groupe Casino et la vétusté des magasins. L’État nous a laissés aller droit dans le mur. Mais si, aujourd’hui, les élus peuvent faire quelque chose… Malgré tout, le bâtiment a des avantages. Il est assez grand. Mais pour reprendre les murs avec la masse salariale, il faut avoir les reins solides. En attendant, les salariés continuent à faire leur boulot, mais la motivation n’y est plus. »

Les postes actuellement occupés concernent les services pour la préparation, la réception et les expéditions sur le frais et le non alimentaire, et les services administratifs.

Sur site, une vingtaine de salariés, au service des prestataires de Casino - société de ménage, cafétéria, société de transport de marchandises Perrenot - et de la filiale Distribution Casino France attendent d’en savoir davantage sur leur avenir, indirectement impactés par la restructuration financière du groupe. 

Restructuration de Casino : fermeture annoncée du site Easydis à Limoges avec licenciement économique des 95 salariés

(*) Indemnité versée au salarié, supérieure à celle exigée par la loi et négociée par le salarié avec l’employeur.

 

Aline Combrouze

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