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Sécu : faire des économies ou changer pour un système performant

 « Le Maire demande de nouvelles coupes budgétaires après le dérapage du déficit. »

Bruno Le Maire ne comprend pas pourquoi le déficit 2023 a explosé. La réponse est qu’il est mauvais. Et cynique. Bruno Le Maire voudrait nous faire croire que Le Maire Bruno, son patron Macron et sa clique, qui depuis sept ans conduisent la France à l’effondrement pourraient nous en sortir.

Il veut donc faire des économies « massives »… dix milliards… C’est en effet impressionnant, rapporté aux 154 milliards d’euros du déficit 2023, au déficit prévisionnel 2024, aux plus de 3000 milliards de dette publique (qui ne tiennent pas compte de la dette cachée).

 

Faire des économies

Ici, réaliser des économies veut dire rationner.

Socialisme, pénuries et rationnement sont consubstantiels. Le secteur de la santé n’y échappe pas. Il y a pénurie de soins, de soignants, de matériel, d’équipements, donc rationnement. Ce rationnement est géré par des déremboursements, la file d’attente, des fermetures de lits ou de services.

Il existe plusieurs pistes pour des économies dans la Sécu : s’en prendre aux ALD, ou aux transports ; asphyxier l’hospitalisation privée, ou les médecins généralistes ; créer une grande sécu pour accroître la centralisation du système ; augmenter les jours de carence pour les arrêts de travail. Mais « en même temps », la Cour des comptes propose l’autodéclaration pour les arrêts de travail de courte durée.

La lutte contre les fraudes est toujours d’actualité. Les fraudes sont inhérentes au système, et arrangent beaucoup de monde, y compris l’État. Ce dernier achète la paix sociale, ou la bienveillance de puissances étrangères. Les fraudes constituent un excellent bouc émissaire parce que, le système étant parfait par définition, s’il est en déficit, c’est la faute des fraudes. L’État impécunieux peut se présenter comme le champion de la lutte antifraude et le protecteur des populations. En prenant soin de rester dans l’effet d’annonce et de n’obtenir aucun résultat.

Dans ce dossier il est important d’aborder la légalisation de l’euthanasie, appelée « aide à mourir » en novlangue. Les derniers mois, et les derniers jours de la vie sont ceux qui coûtent le plus cher. (« Évaluation médico-économique du coût de la fin de vie », Pr Guy Delalande). Les personnes atteintes d’infirmités, de handicaps, de maladies chroniques, coûtent aussi cher à la collectivité. D’où les « dérapages » de l’euthanasie dans les pays où elle est autorisée. « Les conditions très strictes » ne durent pas, et nous assistons à des assouplissements par « effet cliquet ». « En même temps » l’euthanasie sera remboursée par la Sécu. Les soins palliatifs, qui n’ont rien à voir avec l’euthanasie, manquent cruellement de moyens.

 

Faire des économies sous-entend qu’il y a des gaspillages

Le gaspillage est intrinsèque dans une société socialiste. C’est le mal-investissement.

Le mal investissement existe parce que nous sommes dans une société où les échanges sont gouvernés, non par le service à autrui, mais par des directives politiques. Il sert les intérêts :

 

Le mal-investissement existe parce que l’information fournie par les prix libres n’existe pas. Sans prix libres, pas de libéralisme, ni de vrai capitalisme. En France, tout ou presque est soumis à autorisation, norme et/ou taxe.

En France, il y a : 483 impôts et taxes ; 10 500 lois ; 300 000 articles de lois ; 127 000 décrets environ ; plus de 483 impôts et taxes (2021) ; plus de 400 000 normes (2013), et il s’en crée sans cesse. Au 25 janvier 2024 le volume des mots Légifrance est de 46 495 144 mots, presque 46,5 millions de mots, soit  +104 % depuis 2002. Le coût est colossal.

Le mal-investissement existe parce que les politiciens ne sont pas responsables de leurs actes. Dans une société saine, chacun est personnellement responsable de ses actions, en assume les conséquences, les bonnes comme les mauvaises.

 

Rationner, ou… bien gérer

Bruno Le Maire devra choisir entre rationner ou gérer correctement le pays.

Ce sera difficile. Lui, et la grande majorité des politiciens français, n’ont jamais travaillé de leur vie. Ils ont toujours vécu aux crochets des dépenses publiques, et ont passé leur temps à dépenser un argent qui ne leur appartient pas, sans assumer de responsabilité autre qu’électorale. Tous sont adeptes de la spoliation légale.

Ce sera difficile. Bruno Le Maire est dans le déni : « La France a réussi sa politique économique […] C’était impossible, nous l’avons fait. » On appréciera la modestie.

Le système de santé français n’est pas éthique parce qu’il repose sur la « spoliation légale », en d’autres termes, de vol légal. Le grand jeu est de trouver qui voler : les riches, les super-riches, les propriétaires immobiliers, les épargnants, les rentiers, les automobilistes, les superprofits, les pétroliers, les GAFA, les transactions financières… La liste est infinie. Rassurez-vous, tout le monde y passe.

Le système de santé est coûteux, inefficace et totalitaire. L’État se mêle de tout, et contrôle tout. L’apothéose a été la gestion politique de la crise liée au covid, le confinement « quoi qu’il en coûte », l’interdiction aux Français d’être soignés par leur médecin généraliste, voire d’être hospitalisés s’ils ne remplissaient pas les conditions du pass sanitaire. Alors qu’ils ont payé par avance pour leurs soins, l’État les en prive quand ils en ont besoin. C’est pire que les sempiternels déremboursements pour « absence d’efficacité », ou que les mauvais remboursements des soins dentaires et d’optique.

 

La protection sociale éthique

Les secteurs de la protection sociale au sens large, et de la santé en particulier, n’échappent pas aux lois de l’économie.

Pour Bastiat, l’économie, c’est la science des échanges, et les échanges doivent êtres libres.

À partir de là, si Bruno Le Maire veut un système de santé moins cher et plus performant, il faut qu’il mette fin au socialisme. Il est illusoire de penser bien gérer un secteur de la vie, par exemple celui de la santé, tout en conservant un système socialiste.

Pour en finir avec le socialisme il faut définir qui fait quoi, l’État ou les particuliers.

Bastiat écrit :

« Pour moi, je pense que lorsque le pouvoir a garanti à chacun le libre exercice et le produit de ses facultés, réprimé l’abus qu’on en peut faire, maintenu l’ordre, assuré l’indépendance nationale et exécuté certains travaux d’utilité publique au-dessus des forces individuelles, il a rempli à peu près toute sa tâche. »

La première chose à faire est de rendre à chacun la libre disposition de la quasi intégralité de ses revenus. Pour un salarié, c’est le salaire complet. Dès lors, chacun a la liberté de choix et la responsabilité de ses actes, peut donc choisir, au sein d’un système de couverture santé ouvert, un binôme compte épargne santé/assureur unique (assurances santé en concurrence avec la Sécu).

L’aide sociale sera distincte de l’assurance maladie. Cette solidarité financée par le budget de l’État, ou mieux par une caisse dédiée, prendra la forme d’un chèque couverture santé. Bien entendu, les prix seront libres, et les professionnels pourront travailler librement.

 

Conclusion

Pour équilibrer un budget, assurer la prospérité, vivre dans une société harmonieuse, il faut en finir avec les mesures paramétriques et les « économies » pour essayer de sauver un système insauvable. Il faut la liberté économique. L’État doit se limiter à la défense des Droits naturels, « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme ».

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