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Maroc : les exportations vers l’Espagne en hausse de 4%

Les importations espagnoles en provenance du Maroc se sont situées à 2,49 milliards d'euros au premier trimestre de 2024, en progression de 4% par rapport à la même période de l'année précédente, selon les récentes statistiques de l’ambassade d’Espagne à Rabat, relayées ces derniers jours par les médias marocains et espagnols.

En sens inverse, le premier trimestre de 2024 montre une tendance régressive avec une baisse de 6,2% des exportations espagnoles vers le Maroc, passant de 3,250 milliards d’euros à 3,048 milliards d’euros.

Cette baisse s’inscrit dans un contexte où les exportations globales espagnoles ont chuté de 9%, bien que les importations totales marocaines aient augmenté de 3%.

Madrid, premier partenaire européen du Maroc

Globalement, les exportations de l’UE à destination du Maroc ont atteint 32,96 milliards d’euros en 2023, soit une augmentation de 4,2% par rapport à 2022, indique l’ambassade sur la base des dernières données de source Eurostat.

Les importations de l’UE en provenance du Maroc ont, quant à elles, atteint 23,39 milliards d’euros, soit une augmentation de 7,6% par rapport à l’année précédente. Pour le premier trimestre de 2024, ces exportations vers le Maroc ont été de 8,75 milliards d’euros, soit 1,25% de plus qu’en 2023.

Selon les mêmes statistiques, l’Espagne occupe la première position des exportateurs de l’Union européenne (UE) vers le Maroc en 2023, avec 36,8% du total des exportations. L’Espagne est ainsi suivie par la France, qui enregistre 19,1% du total des exportations de l’UE, l’Allemagne (9,8%), l’Italie (8,4%) et les Pays-Bas (4,4%).

Quant aux importations de l’UE en provenance du Maroc, l’Espagne maintient la première place après dix années consécutives. En 2023, l’Espagne a importé plus d’un tiers du total de l’UE, avec 37,8%. La France a conservé la deuxième place avec 29% du total des importations de l’UE, l’Italie 8,4%, l’Allemagne 5,9% et la Belgique 3,5%.

Rabat, « un allié clé » pour l’Espagne

« La montée en puissance du Maroc en tant que partenaire commercial de l'Espagne s'est traduite par une augmentation considérable de son portefeuille de partenaires par rapport à d'autres pays », analyse à partir de ces données le magazine espagnol Atalayar. En dehors des frontières de l'UE, seuls les États-Unis et le Royaume-Uni ont un volume d'importations plus important en provenance d'Espagne, pointe le média ibérique.

Rabat est ainsi devenu le troisième client de l'Espagne, relève encore Atalayar, dépassant même certains partenaires clés comme la Chine, qui reçoit 2 % des exportations espagnoles. « Il s'agit d'une évolution constante et très positive des relations entre l'Espagne et le Maroc », en déduit le magazine, qui définit le Royaume comme « un allié clé pour l'Espagne ».

« En politique comme dans les affaires », les relations entre le Maroc et l’Espagne sont « au beau fixe », tranche de son côté le quotidien marocain L'Économiste, en dépit des baisses des exportations espagnoles vers le Royaume début 2024. En décortiquant ces dernières statistiques, le magazine relève que celles-ci ont atteint un « sommet historique » de 12,146 milliards d’euros en 2023, marquant une augmentation de 3% par rapport à 2022.

Une hausse qui positionne le Maroc comme le huitième client de l’Espagne, souligne L’Economiste, mettant l’accent sur les secteurs de l’automobile et de l’agriculture, qui d’après le journal se sont révélés « particulièrement dynamiques ».

Proximité géographique

Favorisés par leur proximité géographique, le Maroc et l’Espagne sont des partenaires commerciaux de longue date. Alors que Madrid est, depuis 11 ans, le premier partenaire commercial et client du Maroc, Rabat est le deuxième partenaire non-européen et le premier partenaire africain de l’Espagne.

Ces relations ont été relancées récemment sur fond de l'amélioration des relations diplomatiques entre les deux pays, à la suite du soutien officiel de Madrid en 2022 au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, territoire contrôlé par Rabat dont le statut est discuté par une partie de la communauté internationale.

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