Quel temps fera-t-il cet été dans le Cantal ?

La météo du Cantal pour juillet et août 2024 reste nébuleuse. Météo-France laisse émerger le "scénario d’un trimestre plus chaud que la normale" mais à l'échelle du Cantal, aucune tendance ne se dégage.

Le Cantal a fait face, le mois dernier, à "une augmentation graduelle des pluies depuis l’ouest jusque sur le volcan, puis une diminution des précipitations sur la partie Est, qui elle, est protégée par le massif", analyse Laurent Garcelon, correspondant Météo-France dans le département et président d’Infoclimat. Ainsi, en mai, 187 mm d'eau ont été relevés à Aurillac (+75% par rapport à la moyenne mensuelle normale), 185 mm à Salins, 218 mm à Vieillevie et Marmanhac, 151 mm à Allanche. "La commune la moins arrosée est Massiac, avec 103 mm et Saint-Flour avec 111 mm", commente-t-il. "Les plus arrosées sont celles au cœur de la montagne : 361 mm au Falgoux, 316 mm au Lioran, ou encore 389 mm à Mandailles".Les précipitations se sont multipliées côté ouest du massif cantalien, en mai.

Côté soleil, il a brillé 147h à Aurillac, "il manque environ 1/3 de soleil sur le mois", 111 heures à Marcenat (il manque 40% d’ensoleillement) et 149 heures à Saint Flour (il manque 1/3h d’ensoleillement).

Un été probablement "plus chaud" que la normale

Les tendances climatiques à trois mois, publiées fin mai par Météo-France, annoncent le « scénario d’un trimestre plus chaud que la normale » comme étant « le plus probable pour la France » et « plus marquée pour les régions méditerranéennes ». Aucune tendance en matière de précipitations ne semble émerger pour la France, sauf pour la région méridionale, où un « scénario sec est privilégié ».Il s’agit bien de « tendances ». « Les prévisions sont impossibles à l’échelle d’un département à une si longue échéance. On arrive à émettre des prévisions quand les conditions sont très stables, à dix ou quinze jours », indique Laurent Garcelon.La météo pourrait rapidement basculer, comme ce fut le cas en 2019.L’anticyclone des Açores, qui d’ordinaire en mai et en juin, protège la France et repousse les perturbations venues des Îles Britanniques, n’est pas là. « Suivant comment se situe la zone nuageuse, nous sommes tantôt soumis à de l’air froid, tantôt à de l’air chaud, sans qu’aucune stabilité ne soit possible. »Pour l’instant. Car cela devrait changer. « On ne peut pas prédire le temps de cet été, car tout est possible ». 

Anna Modolo