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Législatives : Gabriel Attal pointe un "refus d'obstacles" de Bardella

La période de campagne éclair du premier tour des élections législatives, qui aura lieu le 30 juin, a été inaugurée par le tout premier meeting du Nouveau Front populaire lundi 17 juin au soir, entre unité affichée et tensions internes. Face à la gauche, la majorité a annoncé avoir investi 485 candidats, tandis que l’extrême droite de Jordan Bardella, toujours créditée à 33 % des intentions de vote, a détaillé son programme dans les pages du Parisien.

Les infos à retenir

⇒ Gabriel Attal pointe un "refus d'obstacles" de Bardella

⇒ Faure veut "un vote" pour choisir un Premier ministre de gauche

⇒ Bardella a détaillé le programme du RN au Parisien

Attal pointe un "refus d'obstacles" de Bardella

Gabriel Attal a pointé mardi chez Jordan Bardella, pressenti pour entrer à Matignon en cas de succès du Rassemblement national aux législatives, un "refus d'obstacles" quand il demande la majorité absolue pour gouverner, avec un programme qui n'est qu'"approximations ou reniements". "On voit depuis quelques jours que, s'agissant de Jordan Bardella, il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions. Ça commence à ressembler à un refus d'obstacle", a affirmé sur franceinfo le Premier ministre, qui mène la campagne du camp présidentiel à ce scrutin des 30 juin et 7 juillet.

Il était interrogé sur les propos du patron du parti d'extrême droite disant dans Le Parisien que "pour gouverner, (il) a besoin d'une majorité absolue". "La réalité, c'est qu'au Rassemblement national, on le voit, tout est approximations ou reniements", a ajouté Gabriel Attal, en y voyant une posture "très politicienne".

"C'est le grand flou parce qu'ils ne veulent pas montrer que leur programme ne pourrait être financé que par des augmentations d'impôts", a-t-il assuré, en redisant l'engagement de son camp à ne pas augmenter les impôts.

Lancement de campagne pour le Nouveau Front Populaire

Le coup de sifflet a été lancé par le premier meeting de la course aux législatives, lundi 17 juin au soir. Sur une scène en plein air devant la mairie de Montreuil, plusieurs centaines de sympathisants du nouveau Front Populaire de gauche ont vu se succéder le leader du PS Olivier Faure, la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, le sénateur et porte-parole du Parti communiste français Ian Brossat et l’ancienne présidente du groupe insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot. "Qui aurait pu croire qu’en quatre jours les chefs de parti se mettraient d’accord sur un accord électoral pour changer la vie des gens ?", s’est félicitée Marine Tondelier, promettant que le Nouveau Front populaire "n’est pas un coup d’un soir et ne fait que commencer".

Avec 28 % des intentions de vote pour l’instant selon une enquête lundi, la gauche veut afficher l’unité et la collaboration de ses différentes formations. Mais cette soirée, animée par l’universitaire Julia Cagé, a pourtant eu du mal à cacher les tensions internes consécutives à la décision de La France insoumise de ne pas réinvestir plusieurs sortants jugés frondeurs, dont Alexis Corbière précisément à Montreuil, qui maintient sa candidature en dénonçant une "purge" de l’appareil dirigé par les fidèles de Jean-Luc Mélenchon. Un conflit qui a tout de même fait irruption dans les débats à plusieurs reprises. "L’union ne peut pas venir avec le poison distillé de la trahison", a notamment lancé sur scène la nouvelle eurodéputée LFI Rima Hassan.

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Faure veut choisir par vote le potentiel Premier ministre de gauche

Olivier Faure, chef du parti socialiste, a réclamé mardi 18 au matin "un vote" pour choisir le Premier ministre en cas de victoire de la coalition du gauche "Nouveau Front Populaire" aux élections législatives.

"Je ne connais pas d’autre façon d’arbitrer que par un vote", a expliqué le premier secrétaire du PS alors que le leader LFI Jean-Luc Mélenchon avait suggéré que ce soit le groupe le plus important d’une majorité de gauche qui propose un nom.

Attal alerte face à la "catastrophe économique" des extrêmes

Gabriel Attal a lancé lundi la campagne officielle du camp présidentiel aux législatives en alertant face au risque de "catastrophe économique" qui pèserait selon lui en cas de victoire des "extrêmes".

Il fustige les projets "terribles pour l’économie" du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national, ses deux cibles renvoyées dos à dos, en s’appuyant notamment sur la mise en garde de l’Afep, qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises et a alerté lundi sur un "risque majeur" de "décrochage durable" de l’économie française et européenne.

485 candidats investis par la majorité

Le camp présidentiel, crédité de moins de 20 % des intentions de vote à deux semaines du scrutin, présentera 485 ses candidats sous la bannière "Ensemble pour la République", soit quasiment partout. Mais dans 67 circonscriptions, le camp macroniste "a fait le choix de ne pas envoyer de candidats pour garantir de faire barrage aux extrêmes" en laissant ces places aux candidats de l’"arc Républicain", a expliqué le groupe Renaissance lundi matin.

"Notre objectif politique reste le même : éviter qu’un candidat des deux blocs (LFI et alliés, RN et alliés) ne gagne, partout où cela est possible". Certaines circonscriptions sont également laissées vacantes à cause de candidats imbattables. Illustration : François Hollande, conspué dans la majorité pour avoir intégré une alliance avec LFI, n’a pas de candidat face à lui en Corrèze.

Bardella détaille son programme au Parisien

Le chef de file du Rassemblement National Jordan Bardella, promis à Matignon à seulement 28 ans, a détaillé son programme dans un entretien au Parisien, promettant notamment l’abrogation de la réforme des retraites "à partir de l’automne", la baisse de la TVA sur les énergies et le carburant dès cet été en cas de victoire, ou encore la suppression de certaines niches fiscales. La suppression du droit du sol et le remplacement de l’aide médicale d’Etat par un fonds d’urgence qui "ne couvrira que les urgences vitales" sont aussi au programme, et le RN réitère sa proposition de suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants récidivistes.

"Je dis aux Français : pour nous essayer, il nous faut la majorité absolue" à l’Assemblée nationale "pour gouverner" a-t-il réclamé dans un entretien au Parisien. Marine Le Pen, elle, a fait savoir qu’elle ne demanderait pas la démission d’Emmanuel Macron en cas de succès, écartant le spectre d’une crise institutionnelle.

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