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Pourquoi un tiers de cette forêt a été abattu en Haute-Loire

Pourquoi un tiers de cette forêt a été abattu en Haute-Loire

La coupe sanitaire concernant un tiers de la forêt communale de Montbarnier vient de se terminer. Les surfaces laissées à nue devraient être replantées en 2026.

Un tiers de la forêt de Montbarnier a perdu sa population de sapins pectinés et d’épicéas communs. Ces arbres ont été abattus entre la mi-mai et le 7 juin dans le cadre d’un chantier supervisé par l’Office national des forêts (ONF). Certains troncs encore au sol doivent être déplacés au cours des trois prochaines semaines.

« Les gens avaient compris qu’on ne coupait pas de gaieté de cœur »

Les sapins pectinés et les épicéas ont été particulièrement sensibles aux effets du changement climatique et ont été ravagés par les scolytes et les pissodes sur un peu plus de 5 hectares, sur une surface totale de 16 hectares. Le 28 février, au cours d’une réunion publique, Romain Laval, technicien forestier territorial de l’ONF pour le secteur d’Yssingeaux et le maire de la cité des cinq coqs Pierre Liogier, avaient présenté la situation et expliqué qu’une coupe sanitaire était nécessaire pour permettre de préserver les autres espèces et notamment les feuillus. En raison des mauvaises conditions climatiques de neiges tardives et de vents importants, le chantier, initialement prévu du 15 mars au 1er avril, n’a débuté qu’à la mi-mai pour se terminer le 7 juin. Il n’y a pas eu d’incident et « les gens avaient compris qu’on ne coupait pas de gaieté de cœur. Un porteur est encore sur place pour déplacer les troncs jusqu’aux aires de stockage », indique le technicien de l’ONF. La forêt de Montbarnier restera interdite au public encore trois semaines. La mairie a demandé la certification PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) pour le bois « qui devra partir rapidement, car il y a des enjeux touristiques ».

Deux ans avant le reboisement

Le paysage portera les séquelles de cette coupe sanitaire durant plusieurs années. Afin de protéger les futures plantations des hylobes, ravageurs gourmands de jeunes tiges, il faudra attendre deux ans pour replanter. Le coût de l’opération, « subventionnée à 80 % est de 35.000 euros », indique le maire d’Yssingeaux. Le reboisement sera fait avec quatre espèces : 45 % de pin de Salzman, 25 % de cèdres de l’Atlas, 15 % de châtaigniers et 15 % de chêne pubescent. 

 

Céline Demars

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