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5 documentaires queer à voir sur les plateformes pour le Mois des Fiertés

En juin, les plateformes de streaming se mettent au diapason du Mois des Fiertés avec des programmations spéciales. Parmi celles-ci, on a sélectionné cinq documentaires qui mettent particulièrement à l’honneur la communauté LGBTQIA +. 

Paris is Burning de Jennie Livingston (1990) – disponible sur Mubi

Sorti en 1990, Paris is Burning est le premier véritable documentaire sur les pratiques nées au sein des communautés LGBT afro-américaines et portoricaines de New York. Jennie Livingston immerge ainsi sa caméra au cœur de la “ball culture”, à la fois dans les rues d’Harlem et au sein de ces soirées mythiques qui réunissaient hommes gays, personnes trans et drag queens pour s’affronter lors de concours de danse endiablés. Un accent est mis sur la naissance du voguing, apparu lors de ces prestations. 

Devenu culte, Paris is Burning continue d’irriguer la culture queer aujourd’hui. L’émission américaine RuPaul’s Drag Race s’en inspire ainsi directement tandis que, du côté de l’Hexagone, les balls ont été mis à l’honneur vendredi dernier en constituant le maxi-défi du troisième épisode de Drag Race France saison 3.

The Celluloid Closet de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (1996) – disponible sur france.tv

“Les films nous offrent une histoire du regard de la société sur les homosexuel·les” peut-on entendre dès les premières minutes de The Celluloid Closet. À travers des extraits tirés de plus de 120 films et commentés par des personnalités du cinéma américain, Rob Epstein et Jeffrey Friedman révèlent comment les cinéastes d’Hollywood ont pu déjouer la censure et parler d’homosexualité dans leurs films. De Charlot fait son cinéma en 1914 à Philadelphia, sorti en 1993, en passant par Certains l’aiment chaud, Thelma et Louise ou encore Ben-Hur, The Celluloid Closet retrace aussi l’évolution de la représentation des personnes homosexuelles à l’écran, de façon ludique et captivante.

Les Invisibles de Sébastien Lifshitz (2012) – disponible sur Canal +

Grand portraitiste, Sébastien Lifshitz a pour habitude de montrer celles et ceux qui sont invisibles. Avant Madame Hofmann et Petite Fille, il a ainsi donné la parole à onze personnes qui ont en commun d’être homosexuelles et nées durant l’entre-deux guerres. Désormais âgées de plus de 75 ans, elles racontent comment elles ont osé afficher leur homosexualité à une époque où la société la rejetait. En les filmant dans leurs décors et activités quotidiennes, Sébastien Lifshitz croise leurs témoignages et dépeint avec délicatesse leur choix de résistance et de liberté.

Flee de Jonas Poher Rasmussen (2021) – disponible sur Canal +

Mêlant animation et images en prise de vue réelle, parfois tirées d’archives, Flee retrace l’itinéraire d’Amin, jeune réfugié homosexuel afghan. Le film s’articule alors autour d’une conversation entre le réalisateur et son ami d’enfance qui accepte de partager ses traumatismes et raconter son parcours, depuis sa fuite d’Afghanistan lors de la prise de pouvoir des talibans en 1994 jusqu’à son installation au Danemark.

Avec humanité, Flee met surtout l’accent sur la condition des immigré·es en Europe. Mais l’homosexualité de son personnage occupe également une place importante du récit, comme en témoignent différents passages de sa vie tels que son crush adolescent sur Jean-Claude Van Damme ou la réaction de son frère à son coming out menant à une scène mémorable en boîte de nuit. 

De Matrix à Sense8, la révolution Wachowski de Thibaut Sève (2024) – disponible sur france.tv 

“Leur carrière a été une métamorphose”. Après Jim Carrey et Brad Pitt, le regard du documentariste Thibaut Sève se tourne désormais vers le parcours de Lana et Lilly Wachowski, les deux sœurs les plus subversives d’Hollywood. À travers des extraits de leurs filmographies, des images d’archives des rares interviews qu’elles ont accordées, ainsi que plusieurs témoignages, le film met en lumière la dimension militante de leur cinéma.

Leurs engagements ont ainsi toujours structuré leurs productions que ce soit la critique anti-capitaliste prônée par Matrix, ou la volonté d’une nouvelle représentation des minorités ethniques et sexuelles, perçue notamment dans Sense8, série dont la majorité des personnages appartiennent à la communauté LGBTQIA +. Une carrière révolutionnaire parfaitement synthétisée dans ce récent documentaire.

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