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La CFDT favorable au projet de lithium dans l'Allier, mais pas question d'offrir un blanc-seing au groupe Imerys

Voir d'un bon oeil un projet ne signifie pas pour autant être aveugle. Cela pourrait être la ligne de conduite de la CFDT Montluçon dans le dossier du lithium. Alors que la Commission nationale du débat public a préféré repousser les dates des dernières réunions en raison du calendrier électoral, le syndicat prend officiellement position sur le projet Emili.

"La CFDT se prononce favorablement car au vu du contexte économique actuel, notamment dans le bassin de Montluçon, le projet du groupe Imerys peut être une bouffée d'oxygène", explique Pascal Pérony, membre du syndicat.

Un espoir et des préoccupations

Mais pas question d'offrir un blanc-seing à l'industriel qui annonce vouloir investir plus d'un milliard d'euros dans l'extraction de lithium de la mine d'Echassières et son transfert, via une plateforme de chargement implantée à Saint-Bonnet-de-Rochefort, jusqu'à une usine de conversion qui devrait sortir de terre à Saint-Victor dans l'agglomération de Montluçon en 2028.

Et les représentants de la CFDT d'exprimer leurs doléances. Les emplois créés doivent être pérennes et le recrutement doit être local, expliquent-ils. Autre préoccupation, "l'évaluation des conséquences d'un tel projet sur l'environnement et la population doit être une préoccupation de tous les instants".

La question du train

Outre la question cruciale de l'eau, le syndicat se dit préoccupé par la gestion des résidus et des déchets qui seront engendrés par le projet Emili. "Des réponses crédibles doivent être apportées aux préoccupations des riverains", réclame Pascal Pérony.

Sur le point d'achever la rédaction de son cahier d'acteur (*), la CFDT s'inquiète aussi de l'état de la ligne ferroviaire entre Gannat et Montluçon censée accueillir les trains de fret du groupe Imerys.

"Chacun se renvoie la balle", regrettent les représentants du syndicat dénonçant l'attitude des pouvoirs publics et de la région Auvergne-Rhône-Alpes au moment d'évoquer le financement du programme de régénération du tronçon. Pour Pascal Pérony, une remise en état est nécessaire mais elle n'est pas suffisante. Il faut moderniser la ligne, estime-t-il, et Imerys doit mettre la main à la poche.

(*) Un cahier d'acteur permet aux parties prenantes du débat public de faire connaître leurs positions sur les différentes problématiques d'un projet

Martial Delecluse

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