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Les pompiers de l'urgence internationale mobilisés pour intervenir en cas d'incendie dans le Causse corrézien

Les pompiers de l'urgence internationale mobilisés pour intervenir en cas d'incendie dans le Causse corrézien

Les Pompiers de l’urgence internationale viennent de signer une convention avec cinq communes du Causse corrézien pour la prévention des risques incendie. Ces pompiers bénévoles effectueront des rondes de surveillance dans ce secteur particulièrement vulnérable. Une première.

C’est un risque qui, chaque été, vient hanter les habitants des communes du Causse corrézien : celui de voir une brindille créer un incendie. En août 2020, à Lissac-sur-Couze, six hectares de forêt étaient partis en fumée.

« En 2022, nous étions très inquiets, car dans ma commune et dans les communes proches, nous avons beaucoup de surfaces boisées. L’état de sécheresse, combiné à la canicule et au vent était tel, qu’une étincelle aurait pu avoir de grosses conséquences. Heureusement, nous n’avons pas déploré de sinistre, mais il fallait réfléchir à des possibilités de prévention des incendies. Il est indéniable que le réchauffement climatique va augmenter les risques », explique Jean-Paul Fronty, maire de Chasteaux.

« Attaquer un feu dès le départ, c’est éviter de grands incendies comme on a pu en voir ailleurs », ajoute son homologue de Lissac-sur-Couze.Signature convention entre cinq communes du Causse et les PUI, à Chasteaux, Corrèze. 

Dans l’idée de renforcer la prévention des risques, les élus de Chartrier-Ferrière, Chasteaux, Lissac-sur-Couze, Estivals et Saint-Cernin-de-Larche ont trouvé une solution innovante, en faisant appel aux Pompiers de l’urgence internationale (PUI). Innovante, car d’ordinaire, l’association de pompiers bénévoles, reconnue par l’ONU, intervient plus à l’étranger que sur le territoire national.

Comment va s’articuler cette surveillance ?

Un pick-up équipé pour les patrouilles

« C’est le SDIS qui va déclencher les surveillances, suivant les périodes. Quand le SDIS voit que la période est vraiment à risques, il va demander à l’association des PUI d’agir en amont », explique Jean-Paul Fronty, maire de Chasteaux.

Par le biais de patrouilles et en utilisant des drones, l’association va hausser le niveau de vigilance, pour réduire, en cas de problème, le temps d’intervention. « Le dispositif sera le même que lorsqu’on se positionne sur un tremblement de terre ou une autre intervention à l’étranger. Il sera mis en place de 7 heures à 19 heures, et pourra être modifié si nécessaire. En période de risque très élevé, on a prévu de positionner le pick-up avec un télépilote de drone. Ils seront positionnés à Brive. Les personnels prendront le véhicule, et suivront un circuit de surveillance, sur la base d’une carte prévue », détaille Philippe Besson, président fondateur des pompiers de l’urgence internationale.

Le but : faire des arrêts réguliers. « À la moindre difficulté, on alerte le SDIS et on fait les premières interventions. À l’arrière du pick-up, il y a un kit spécial pour les feux de forêt, avec une réserve de 450 litres d’eau, et une pompe haute pression qui va jusqu’à 40 bars. Cela permet de ne pas consommer beaucoup d’eau en faisant un jet droit ou un jet bâton pour l’attaque de feu pour ne pas trop consommer. 450 litres, ça peut vite partir. En plus de cette lance haute pression, on peut avoir une deuxième lance », explique Philippe Besson.

Sensibiliser les usagers

En complément de cette surveillance active, l’idée pour les PUI est aussi de sensibiliser le public aux risques incendies en périodes de sécheresses. « Le but est de discuter avec les gens qui se promènent dans le massif. On envisage de distribuer des flyers et des cendriers de poche pour les mégots. »

Bénévoles, les personnels mobilisés sur ce dispositif, actif depuis début juin, sont des pompiers actifs ou retraité qui sont tous des spécialistes « feux de forêt ».

Pierre Vignaud

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