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"Certains propriétaires craignent d'être verbaliser" : le quotidien d’un maître-composteur en Haute-Loire

« On avait des composteurs en bois, issus d’une précédente opération. On en a vendu plus de 55 en 2023 et plus d’une vingtaine cette année, assure le maître-composteur du sud de la Haute-Loire. Et l’engouement, parfois lié à des habitudes prises ailleurs par des gens, souvent des jeunes, qui viennent s’installer, vient de l’obligation. » Engouement voire une « peur », notamment chez certains propriétaires de résidences secondaires, craignant une « verbalisation ».Ces demandes ont été l’occasion de rééditer « nos guides du compostage, car on ne peut pas faire n’importe quoi », reconnaît Diane Gaudriault, qui ne souhaite pas se retrouver face à des usagers découragés, notamment en cas de fermentation.Elle note cependant que le territoire ne part pas de zéro au niveau du traitement des biodéchets. « Sur un an, jusqu’en avril dernier, on est passé de la colonne d’apport volontaire au bac jaune. Je suis rentrée dans l’école ou la maison de retraite de Cayres, par exemple, par le biais du tri sélectif, mais pour mener les deux chantiers de front. D’ailleurs, d’autres structures collectives pratiquent déjà. »Et chez les particuliers ? « Il y en a déjà beaucoup qui font du compost, c’est plus automatique que le paillage. Il y a les habitudes de consommation alimentaire, le composteur au fond du jardin, le don aux animaux, la valorisation sur le tas de fumier du voisin… la question se pose plus pour les professionnels, les restaurateurs. » Ainsi que pour les habitants des centres bourgs. 

Nora Gutting

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