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Jour de scrutin en Mauritanie : sept candidats en lice pour le Palais de Nouakchott

Preview Plus de 1,9 million d'électeurs mauritaniens sont attendus aux urnes ce 29 juin pour élire un nouveau président ou réélire le président sortant Mohamed Ould Ghazouani pour un second mandat. Sept candidats sont lice pour remporter la huitième course à la présidentielle depuis l'adoption du pluralisme multipartite dans le pays en 1991.

Près de deux millions de Mauritaniens sont appelés aux urnes, ce 29 juin, afin d'élire leur futur président. Les électeurs ont le choix entre sept candidats, dont l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani. Le silence électoral a été décrété à travers le pays depuis le 28 juin, marquant la fin de la campagne électorale lancée le 13 juin.

Face au président sortant, en fonction depuis août 2019, figurent le chef du parti islamiste Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tewassoul), Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, le militant des droits humains Biram Dah Abeid, l'avocat Eid Ould Mohameden, le médecin Atuma Antoine Suleiman Somare, le politicien Mamadou Boukari et l'ancien inspecteur des finances Mohamed Lamine Mourteji El Wafi.

Les prétendants au Palais de Nouakchott

Si Mohamed Ould Ghazouani part grand favori de ce scrutin, la concurrence s’annonce beaucoup plus rude pour la deuxième place. Les deux principaux concurrents du président sortant sont le leader de Tewassoul, Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, première force d'opposition à l'Assemblée nationale, et le militant des droits humains Biram Dah Abeid, arrivé en deuxième position lors des scrutins présidentiels de 2014 et 2019.

Tous deux prônent un changement radical, «la fin de la gabegie et de la corruption», ainsi qu’une profonde réforme de l'éducation et de la justice. Candidat islamiste, Ould Sidi Mokhtar s'est également engagé à «renforcer le respect des valeurs de l'islam et de la loi islamique, dans une société très conservatrice».

Ould Ghazouani, vétéran de la politique mauritanienne

Vainqueur dès le premier tour de l’élection mauritanienne de 2019, avec 52% des suffrages, le président sortant Mohamed Ould Ghazouani avait pris part à un coup d’État en août 2005. À l’issue de ce putsch qui avait renversé le président Ould Taya, il était devenu membre du Conseil militaire chargé de superviser la période de transition.

Trois ans plus tard, il a participé avec Mohamed Ould Abdelaziz à un deuxième coup d’État qui a écarté le premier président civil de la Mauritanie démocratiquement élu : Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

C’est sous la présidence de son allié, Ould Abdelaziz (2009-2019), qu’Ould Ghazouani obtient ses galons de Général de division en 2012. L’année suivante, il est nommé Chef d’état-major général des Armées. Poste qu’il occupe jusqu’en octobre 2018, date de sa retraite, avant de prendre les reines du ministère de la Défense. Une fonction qu'il quitte quatre mois plus tard afin de se consacrer à sa campagne présidentielle.

Le décompte des voix débutera à la fermeture des bureaux de vote à 19h (heure locale et GMT). Si aucun candidat n’obtient la majorité, un second tour aura lieu le 14 juillet.

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