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France - Belgique en huitièmes de l'Euro 2024 : le réveil ou la porte pour les Bleus

Un climat de doute s’est installé autour du favori de la compétition, incapable jusqu’ici d’être digne de ce statut. Sortis deuxièmes du groupe D avec une petite victoire contre l’Autriche (1-0) et deux nuls peu emballants face aux Pays-Bas (0-0) et la Pologne (1-1), les vice-champions du monde n’ont pas réellement impressionné et avancent vers les matches à élimination directe sans véritables repères.

Le début des rencontres couperets permettra peut-être de sublimer les hommes de Didier Deschamps, comme en 2018 quand, après une entame de tournoi inquiétante, ils avaient réussi à décrocher un 2e titre mondial en Russie. Les Belges s’en souviennent encore, eux qui s’étaient cassé les dents contre la défense de fer française en demi-finale (1-0) malgré une avalanche d’occasions. Un revers qu’ils n’ont jamais vraiment digéré.

Retrouver l’étincelle

Mais avant d’envisager un hypothétique sacre continental, le 14 juillet à Berlin, les Bleus doivent tout d’abord retrouver l’étincelle qui leur a tant manqué pour l’instant en Allemagne.

Le sélectionneur espère qu’elle pourra venir des pieds de sa star Kylian Mbappé, qui a certes ouvert son compteur sur penalty face aux Polonais mais n’a pas encore levé toutes les interrogations le concernant. Le capitaine n’a pas donné la pleine mesure de son immense talent et son état physique est toujours source d’incertitudes après une saison chaotique au PSG et ses divers pépins depuis le début de la préparation à l’Euro (dos, genou, fracture du nez).

On ne doute pas mais il faudra concrétiser les occasions.

Mais sans un grand Mbappé, il ne peut y avoir de grande équipe de France et Deschamps compte sur son n° 10 pour redynamiser une attaque atone (2 buts, un contre son camp et un sur penalty).

« Je veux toujours marquer des buts, mais le plus important, c’est l’équipe, a-t-il indiqué, dimanche. On est concentré, car c’est important de marquer. On ne doute pas mais il faudra concrétiser les occasions. »

Antoine Griezmann est également très attendu, lui qui a été déclassé en étant éjecté du onze de départ lors du dernier match après deux prestations indignes de son rang. Le principal rouage du jeu français sous l’ère Deschamps, artisan majeur du succès en Coupe du monde en 2018, sera sans doute de retour pour défier les Diables Rouges et devra apporter de la créativité dans un secteur offensif qui en manque cruellement.

Les Belges pas au mieux non plus

La Belgique, qui n’a plus rien à voir avec la magnifique équipe de 2018, n’a pas la même solidité défensive que la France et a de quoi craindre le réveil du duo Mbappé-Griezmann. Sous le feu des critiques de leurs supporters après trois sorties ternes (1 victoire, 1 nul, 1 défaite), les coéquipiers de Kevin De Bruyne n’abordent pas ce 76e “derby” entre voisins dans les meilleures dispositions.

« Nous ne sommes pas favoris cette fois mais nous n’y pensons pas tellement. Nous avons besoin d’être dans un très grand jour et de sortir un grand match », a lancé le sélectionneur italien de la Belgique Domenico Tedesco.

Pour Didier Deschamps, il n’y a pas de doute : « En termes de motivation, il faudra qu’on soit à notre maximum », a-t-il prévenu. Le sélectionneur a beaucoup tâtonné tactiquement durant cet Euro et jouera très gros lui aussi.

AFP

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