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Pourquoi ces agriculteurs de Haute-Loire vont perdre des surfaces importantes de leurs exploitations

FNE (France nature environnement) et le syndicat agricole de la Confédération paysanne de Haute-Loire entendent attirer l’attention sur ces agriculteurs contraints de laisser leurs terres pour des projets d’extension de zone artisanale ou industrielle. Des compensations sont prévues, mais sont « impossibles à accepter » pour ces agriculteurs.

13 % de sa surface et 25 % de sa capacité de production en moins

C’est le cas à la Séauve-sur-Semène et à Dunières pour deux extensions de zone artisanale.À la Séauve, c’est l’exploitation de Didier Bert, dont le siège de l’EARL La Chanterelle se trouve à Monistrol-sur-Loire, qui en fait les frais. À la tête d’une exploitation ovine, il a un troupeau de 400 brebis pour un total de 69 hectares. « Avec le projet d’extension de la zone d’activités des Portes du Velay, on me retire 8,5 hectares. C’est 13 % de ma surface globale et c’est surtout 25 % de ma capacité à produire », explique Didier Bert. Ces terrains visés par l’extension de la zone sont des terres labourables qu’il loue. Aujourd’hui, il est inquiet pour son avenir. « Une telle baisse de la surface est de nature à compromettre la viabilité même de l’exploitation », s’inquiète-t-il.

L’enquête publique vient de débuter

Jeudi 27 juin, l’enquête publique pour l’extension de la zone a commencé. Elle va durer jusqu’à fin juillet. Des compensations financières et foncières ont bien été étudiées, mais rien de nature à satisfaire l’éleveur ovin. « On me propose des terrains beaucoup trop loin à la place. Et puis un coup on me le propose, un coup on ne me le propose plus… », constate-t-il, alors que les terrains qu’il va perdre étaient tous situés à moins d’un kilomètre de son exploitation.« On nous prend pour des moins que rien »« L’enquête publique, ça ne va pas servir à grand-chose. Nous sommes les victimes, mais on nous prend pour des moins que rien », dénonce Didier Bert. Des négociations ont bien eu lieu, mais elles n’ont rien donné. « Ils voulaient me faire signer pour résilier mon bail alors qu’il n’y a pas de compensation foncière », déplore-t-il. « Je suis une entreprise du territoire comme une autre. Je vais perdre un quart de ma capacité à produire », s’inquiète surtout l’agriculteur séauvois.

 

Lionel Ciochetto

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