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Pas de repreneur en vue pour la résidence seniors Les Lucioles à Tulle

Pas de repreneur en vue pour la résidence seniors Les Lucioles à Tulle

La résidence seniors des Lucioles à Tulle, qui connaît de grandes difficultés financières, est placée en redressement judiciaire depuis le 5 avril. Ce mercredi 3 juillet, le tribunal a prolongé la période d’observation pour trouver un repreneur. Rendez-vous en octobre.

«Nous voulons rester aux Lucioles aux mêmes conditions. » Ce mercredi matin 3 juillet, des pancartes revendicatives ont fleuri au pied des marches du palais de justice de Tulle. Pas de syndicalistes aux drapeaux colorés mais de sages retraités, locataires des Lucioles et leurs proches, inquiets pour leur avenir depuis déjà plusieurs mois. Une petite démonstration de force pour ces septuagénaires, fébriles dans l’attente de la décision du tribunal judiciaire qui doit sceller le sort de la résidence seniors implantée sur les hauteurs de Tulle. Première déception : celle de ne pas avoir pu assister à l’audience qui s’est tenue à huis clos. Autre déception : l’absence de solutions immédiates.

À l’issue des échanges, qui ont duré une vingtaine de minutes, l’administrateur judiciaire Me Tamboise a indiqué qu’il avait été décidé « la poursuite de l’activité jusqu’à la fin de la période d’observation fixée au 4 octobre ». Une nouvelle audience aura lieu le 2 octobre. L’objectif de ce délai est de compléter le dossier et trouver un repreneur pour la résidence seniors tulliste, placée en redressement judiciaire le 5 avril. Deux ans après son ouverture et suite à de graves problèmes de gestion.

"Une offre pas recevable"

D’après Greg Smelten et Michel Bouyou, respectivement président et vice-président du conseil d’administration de l’association gestionnaire Les Lucioles, « une seule offre a été déposée et elle n’a pas été retenue car elle ne pouvait pas être acceptée par le banquier ».La prolongation du délai doit donc permettre de trouver ce repreneur tant espéré. « Cinq avaient fait des propositions, et quand ils ont vu le cahier des charges, ils se sont retirés », observe Michel Bouyou, qui espère une issue à la fois acceptable pour les résidents et le repreneur qui doit trouver un équilibre financier. « Il faut que ce soit apaisé », poursuit le président Greg Smelten.Apaisé n’est pas l’état d’esprit des résidents et des familles. « C’est une aberration ! Je n’aurais jamais cru qu’en mettant maman là-bas, ça allait se passait comme ça. Nous, on a vendu la maison ! », s’exclame Brigitte Janneau, qui n’exclut pas « d’aller plus loin » et de déposer une plainte.

"Mauvaise gestion"

Anne-Marie, la nièce de « Lili », une résidente, ne comprend pas non plus pourquoi les responsables de cette « mauvaise gestion », la première présidente de l'association (ndlr Annick Taysse) et le directeur (ndlr Mr Florant) qui a depuis quitté l'établissement, "ne sont pas là aujourd’hui"…Une réunion est prévue le 19 juillet pour expliquer la situation aux locataires des Lucioles. Claude, Marie-Josée, Marie-Noëlle, Aurélie… sont tous inquiets. Seront-ils obligés de quitter la résidence alors que beaucoup ont vendu leur maison ? Ils craignent que les loyers et les charges augmentent trop en proportion de leurs revenus.L’administrateur les a préparés. « À part le chauffage, les charges ont pu être individualisées, vous allez recevoir les factures. » Et il les a prévenus d’un risque de liquidation judiciaire :

Il n’y aura pas de projets pérennes si les nouvelles charges ne sont pas payées. 

Les résidents seniors du Marquisat, réunis en association, sont pourtant nombreux à vouloir conserver les mêmes conditions financières et être enfin tranquilles et sereins. « On va essayer de garder le moral », conclut Marie-Noëlle. 

Laetitia Soulier

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