Les autotransfusions sanguines dans le cyclisme : dopage, performance, risques et détection
Les autotransfusions sanguines sont connues dans le cyclisme pour améliorer les performances sportives, bien qu’elles comportent des risques pour la santé et la réputation. Un exemple est Ricardo Riccò, un prometteur cycliste italien, qui a été sanctionné à plusieurs reprises pour dopage. En 2011, après s’être transfusé du sang en mauvais état qu’il avait conservé dans son réfrigérateur, il a fini hospitalisé et a reçu une sanction définitive.
La plupart des cyclistes professionnels utilisant l’autotransfusion sanguine le font dans des conditions plus sûres que Riccò, mais risquent d’être découverts et exposés à des risques pour leur santé. José Francisco Tornero explique que l’objectif est d’augmenter les globules rouges et d’améliorer l’oxygénation, souvent par des entraînements en haute montagne qui stimulent la production d’EPO. Ce procédé, appelé dopage sanguin, augmente l’oxygène disponible pour les muscles, améliorant ainsi la puissance et la résistance musculaires tout en retardant la fatigue, mais il est interdit par les agences antidopage.
L’autotransfusion pourrait sembler plus sûre que la transfusion de sang provenant d’un donneur en raison de l’absence de risque de transmission d’infections telles que le VIH ou l’hépatite C. Cependant, toute forme de transfusion sanguine, qu’elle soit autologue ou de donneur, comporte des risques si elle n’est pas réalisée dans des conditions optimales ou sans une indication médicale appropriée. Les conditions inappropriées, comme le stockage du sang dans des hôtels lors de compétitions cyclistes, peuvent entraîner la détérioration du sang et le risque de formation de caillots, pouvant provoquer des défaillances multi-organes voire la mort.
Le dopage sanguin a été traditionnellement difficile à détecter, sauf en cas de traces éventuelles de plastique dans les poches de stockage du sang. Bien qu’il y ait eu des soupçons d’autotransfusion dans le cas d’Alberto Contador en 2010, les résidus de plastique peuvent avoir d’autres origines et ne constituent pas une preuve concluante. Des méthodes comme l’analyse des microARN des globules rouges sont en cours d’étude pour détecter les transfusions récentes, car le passeport biologique ne peut pas efficacement distinguer entre globules rouges nouveaux et anciens.