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Damien Da Silva raconte son retour au Clermont Foot : "Je ressens toujours ce côté un peu familial qui m’avait bien plu"

Damien Da Silva raconte son retour au Clermont Foot :

Il est de retour. Dix ans après, Damien Da Silva, 36 ans, renoue un lien qu’il n’a d’ailleurs, de son propre aveu, jamais défait, avec le Clermont Foot 63. Avec de réelles ambitions.

Compétiteur, Damien Da Silva, l’est assurément. Même à 36 ans. C’est cet aspect de sa personnalité que le défenseur central met en avant pour expliquer sa signature au Clermont Foot, pour une saison, pour laquelle il souhaite le meilleur : « J’ai toujours aimé les challenges. Ma motivation, c’est que Clermont est un club qui descend et que c’est un challenge qui m’a plu que d’essayer de remonter. Après, les ambitions, c’est le club et le coach qui peuvent en parler mieux que moi, mais évidemment la Ligue 1, quand on y a goûté, on ne veut plus en partir. Après, c’est dur de remonter, on le sait. Beaucoup de clubs mettent beaucoup de temps pour réussir. Là, je pense que le plus important, c’est de figurer parmi les bonnes équipes du championnat. On a le temps pour ça, on a une préparation pour voir venir, mais bien sûr qu’on veut être dans les meilleures équipes de Ligue 2. »

« J’ai déjà eu des bons feelings ici, c’est important pour moi »

Reste que l’aspect sportif et les conditions qui l’accompagnent, ne sont pas les seuls à avoir fait pencher la balance du côté clermontois. Et pour cause : « Il y a le fait aussi que je connaisse le club, la ville, la région où je m’étais bien senti lors de mon premier passage (qualifié à partir de la 4e journée de Ligue 2, de la saison 2013-2014). J’ai déjà eu des bons feelings ici et c’est important pour moi, à mon âge, d’avoir de bons feelings dans un club. Je me suis senti dans un club familial, ça me correspond tout à fait et c’est pour ça que j’ai pris cette décision. »

Et à l’entendre, ses premières impressions à son retour au pied des Volcans sont les mêmes : « Je me suis tout de suite bien senti ici, comme quand je suis arrivé, voilà 11 ans. Après, forcément, ce ne sont plus les mêmes personnes dans le club car même si certains sont toujours là, ça a quand même pas mal tourné. Mais je ressens toujours ce côté un peu familial qui m’avait bien plu, j’étais content de retrouver ça. »

Sans nier pour autant l’évolution du CF63 : « Les travaux, sont la seule chose qui a vraiment changé ici, mais bien évidemment que le club a évolué. Parce qu’il y a eu trois années de Ligue 1. J’ai suivi ça de près, bien sûr. Et je vois qu’aujourd’hui, le club continue d’évoluer avec les constructions de la grande tribune et du centre d’entraînement qu’on a visité à la reprise. »

En pays de connaissance, Damien Da Silva le sera aussi au sein de l’équipe même, dont il sera, naturellement, l’un des cadres d’expérience (voir par ailleurs).

Un statut qu’il partagera notamment avec Johan Gastien (36 ans), avec lequel il a évolué pendant sa formation à Niort, mais aussi, parmi une pléiade de nouveaux et jeunes joueurs, Henri Saivet (33 ans, ex-Pau), côtoyé en pré-formation chez les Girondins de Bordeaux, entre 13 et 16 ans : « Après avoir été ensemble en équipe de jeunes, c’est sympa de se retrouver dans le même club quand on est un peu plus vieux », sourit Da Silva. Sympa et, tout le Clermont Foot 63 le souhaite, une véritable aubaine.

Une expérience que Da Silva est prêt à faire partager

L’expérience, à 36 ans, entre Ligue 1, Coupes d’Europe et élite australienne, ça le connaît, Damien Da Silva. D’où un rôle particulier au sein de ce Clermont Foot new-look ? « Forcément, on en a discuté avec le coach. Même si je pense que ça vient naturellement. Mais quand on a 36 ans et qu’il y a des jeunes de 18 ans, forcément, on doit essayer de les aider au mieux. Et c’est ce que je vais faire. Quand j’avais 18 ans, j’étais bien content quand un joueur d’expérience venait me voir et me parlait. Ça me faisait toujours du bien. Mais moi aussi, je vais apprendre d’eux, de tout le monde même. Parce qu’on apprend tous les jours et pour moi, le but, c’est aussi cela. Cela étant, il faut que je leur parle un peu plus, c’est évident. »

Le bilan est des plus satisfaisants pour le joueur (42 matchs sur 44 possibles, tous comme titulaire, un seul match de championnat manqué cette saison et un en coupe d’Australie, la saison passée), tout autant que pour l’homme : « L’Australie, pour le coup, ça dépayse totalement, en termes de pays comme de football, où ce n’est pas du tout le même style de jeu. Mais c’était très intéressant. Je suis quelqu’un très curieux de tout donc j’ai vraiment adoré découvrir ce championnat-là et j’ai pris énormément de plaisir à jouer là-bas. Bon, ça n’a duré qu’un an et demi mais honnêtement, c’était top ! »

Un an et demi de belle facture mais, malgré tout, le poids de l’éloignement : « Avec ma femme, qui en plus, ne travaillait pas là-bas parce qu’en Australie, c’est différent aussi dans ce domaine, et voulait retravailler, on voulait se rapprocher parce que c’est vrai que ça faisait un peu loin, l’Australie. On a quand même eu l’opportunité de rester là-bas mais après réflexion et l’offre aussi du Clermont Foot, on a décidé de revenir. On s’est bien rapproché pour le coup (sourire). »

Jean-Philippe Béal

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