Julien Guibert, candidat RN dans la Nièvre, nie le caractère raciste d'un tweet de 2019

Le festival interceltique de Lorient ne devrait pas inviter de musiciens africains. C'est en tout cas l'avis de Julien Guibert, qui l'a posté sur Twitter (X désormais) en 2019. Il se défend de tout racisme.

"Quand tu regardes le Festival interceltique de Lorient... et que tu pensais écouter de la musique celte !... #promotiondelimmigrationàtouteslessauces".

C’est le commentaire posté par Julien Guibert, secrétaire départemental du Rassemblement national dans la Nièvre et candidat dans la seconde circonscription, sur le réseau social Twitter, devenu X. Un message de 2019, qui accompagne la photo d’un écran de télévision. À l’image, une retransmission ou un reportage sur France 3 consacré au Festival interceltique qui montre des musiciens africains jouant et défilant avec un groupe de musique traditionnelle celtique.

Raciste, ce commentaire ? Julien Guibert s’en défend. "J’ai simplement voulu dénoncer le fait que la musique d’une autre zone du monde n’a pas sa place dans un festival celtique." Des Africains ne pourraient donc pas jouer de la musique celtique ? Les cultures celtes et africaines ne peuvent pas se rencontrer ?

L'an dernier, le RN dénonçait le racisme d'un élu régional

Le candidat RN assimile, dans son commentaire, le fait d’inviter un groupe africain dans un festival à une promotion de l’immigration. "On peut y voir un message politique", réitère-t-il.

Il dénonce une campagne de dénigrement du RN, à deux jours du scrutin, d’autres messages racistes, complotistes ou très tendancieux postés par d’autres candidats d’extrême droite sur les réseaux sociaux ayant été révélés ces derniers jours.

Pourtant, quand en août 2023, nous avions rapporté la phrase "C’est bon pour toi, baobab ?", adressée publiquement par Michel Neugnot, vice-président socialiste de Bourgogne-Franche-Comté, à l’élu neversois Mahamadou Sangaré, le groupe RN à la région, auquel appartient Julien Guibert, ne s’était pas privé de dénoncer des propos racistes.

Jean-Mathias Joly