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Yohan Pawer: l’influenceur gay droitard qui casse –vraiment– les codes

Ouvertement homosexuel, Yohan Pawer est un influenceur qui combat la vision progressiste imposée au public par la communauté LGBTQI+. Une voix qui trouve un certain écho parmi les « homos patriotes » de droite. À gauche, on pense qu’il est comme une dinde militant pour Thanksgiving, et des militants radicaux antifas s’en prennent à lui. Rencontre.


Yohan Pawer est un influenceur gay qui défie les stéréotypes qui accompagnent régulièrement la communauté LGBT. Suivi par plus de 40 000 followers sur les réseaux sociaux, il est souvent classé à l’extrême droite. Mais contrairement aux idées reçues, le jeune homme de 29 ans affirme ne pas être un « fils de bourgeois déconnecté du réel » comme on le lui reproche régulièrement. « Je viens d’une famille d’ouvriers et j’ai toujours vécu en banlieue parisienne entourée de cités », explique-t-il. Il évoque même comment son cadre de vie l’a sensibilisé à certaines problématiques, comme l’insécurité et ce qu’il perçoit comme l’islamisation des quartiers. Son adolescence difficile, marquée par les violences subies en raison de son homosexualité, l’a poussé à s’engager politiquement. « C’est très difficile de vivre dans certains quartiers quand on est blanc et homosexuel. Car pour une certaine partie de l’immigration que je dénonce, j’étais l’homme à martyriser, violenter. Je l’ai très vite compris et c’est pour cela que je me suis engagé en politique », nous confie-t-il.

Un collectif inspiré de l’agit prop d’Alice Cordier

Le 28 juin, Yohan Pawer a fondé le collectif Éros avec Jérémy Marquie, chroniqueur sur Radio Courtoisie et TV Libertés. Inspiré par le collectif Nemesis d’Alice Cordier, ce projet, né d’une volonté de regrouper des homos « patriotes » sous un même parapluie, vise à contrer ce qu’il décrit comme des dérives idéologiques. « Le collectif Éros est là pour lutter contre les dérives wokes et LGBT, et permettre à cette majorité silencieuse de s’exprimer », précise-t-il. Durant l’interview, il n’hésite pas à pointer du doigt les revendications de certains militants LGBT, « de la folie sur l’identité de genre à la transidentité qui s’introduit aujourd’hui jusque dans nos écoles pour endoctriner nos enfants, en passant par l’exubérance et les revendications dangereuses de certains militants LGBT comme la GPA qui pose un réel souci d’éthique dans notre société, une immense majorité d’homosexuels aujourd’hui dans notre pays ne se sentent absolument plus représentées par ce courant de pensée totalitaire et nocif » précise-t-il.  Un de ses combats qui l’a fait connaître du public, les spectacles de drag-queens pour enfants, qu’il considère comme dangereux et inappropriés. « Les enfants sont des éponges, ils sont en pleine construction et on cherche à les déconstruire avant même d’être construits », critique-t-il.

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Il nie toute homophobie dont il pourrait être faussement accusé. « Il va de soi que je condamne fermement tous les actes homophobes et transphobes. Mais quand les propagandistes LGBTQI+ jouent avec le feu, faisant des prides de rue dans les cités avec des homosexuel(le)s en laisse et haut en latex, ou quand sur Netflix, on doit nous infliger des propagandes wokes à tout va et à outrance en voulant imposer des choses que beaucoup ne veulent pas voir…, cela agace fortement et beaucoup passent à l’acte » affirme Yohan Pawer. « Le problème avec les LGBTQI+ c’est qu’ils n’ont aucune limite et ne se rendent pas compte des répercussions graves que cela peut avoir sur certains membres de cette communauté. Il ne faut pas oublier qu’ils restent extrêmement minoritaires et que 99% des Français n’approuvent pas leurs dérives. À trop jouer avec le feu, on finit par se brûler », avertit Yohan Pawer.

Minoritaire dans la minorité

Plus de 40% des gays, lesbiennes ou bisexuel(le)s, voteraient pour la droite modérée ou extrême, selon un sondage IFOP daté de juin 2022. « Je ne me range dans aucune case. LGBTQI+ ne sont que des lettres et moi, je ne suis pas une lettre », s’irrite Yohan Pawer. Selon lui, de nombreux homosexuel(le)s ne se sentent plus représenté (e)s par cette mouvance. « J’ai conscience que je fais partie d’une minorité, mais à l’inverse d’eux, je ne souhaite rien imposer à la majorité », assène-t-il. Il se réjouit néanmoins du changement des mentalités. Sortis du bois, certains homosexuels n’hésitent plus à revendiquer leur appartenance à la droite nationale ou patriotique, dans la lignée se situe Yohan Pawer. S’il n’entend pas adhérer ou faire campagne pour un parti politique, il analyse ce changement par une prise de conscience des dangers auxquels feraient face les homosexuels, notamment les agressions homophobes qu’il attribue principalement à une partie de l’immigration. « Beaucoup d’homosexuels rejoignent majoritairement le Rassemblement National, le seul parti de France à avoir autant d’homosexuels à l’Assemblée nationale. Voter le RN c’est rester en vie, voter le Nouveau Front Populaire (NFP) c’est signer son arrêt de mort. Beaucoup d’homos l’ont compris ! », assure-t-il.

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« Bien évidemment, je ne mets pas tout le monde dans le même sac, mais nous constatons une forte hausse des agressions homophobes par des personnes principalement maghrébines. J’en ai fait les frais il y a quelques mois quand j’ai été sauvagement agressé par deux maghrébins me disant que « sur le Coran de la Mecque, les p*dés comme toi ne devraient pas exister », explique encore Yohan Pawer. « Avec LFI à l’Assemblée, l’espérance de vie et la liberté individuelle des homosexuels sont réduites », renchérit cet ancien directeur marketing de « Droite au cœur », sorte de Meetic de la droite nationale, créé afin de permettre aux femmes et aux hommes de droite de « rencontrer des patriotes qui leur ressemblent ».

Sa dernière controverse

Yohan Pawer, par ses positions tranchées et ses actions, continue de susciter la controverse. Son parcours atypique et ses engagements lui valent autant de soutiens que de détracteurs. Lors de la dernière Gay Pride, à Paris, il a tenté de faire entendre sa voix dissonante. L’accueil a été à la hauteur de ce qui a été considéré par les participants comme une provocation.

« Des antifas m’ont reconnu et se sont jetés sur nous. Un de mes militants a eu le nez en sang, le Youtubeur et journaliste Vincent Lapierre qui devait faire un reportage sur notre action a été pris à partie, on lui à voler sa caméra d’une valeur de 7000 € et me concernant une personne transgenre, actuellement en garde à vue, m’a frappé au visage » déclare-t-il. « Nous avons subi des jets de projectiles, des insultes, des vols et agressions. Nous voulions une marche pacifique tandis que les militants d’extrême gauche ont choisi la violence. Voilà le vrai visage de la « bien-pensance » et du camp de la « tolérance » » ajoute encore Yohan Pawer. Quoi qu’on pense de lui, il incarne une voix singulière, défiant les étiquettes et prônant une vision conservatrice et sécuritaire pour les homosexuel(le)s. « Personne ne nous intimidera et nous continuerons notre combat » rappelle-t-il, appelant tous ceux qui le souhaitent et se reconnaissent en lui, à le rejoindre au sein de son collectif.

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