TotalEnergies envisage de baisser le plafonnement du prix du carburant pour certains clients
"J'envisage pour ceux qui sont à la fois abonné à TotalEnergies gaz électricité, et qui ont acheté de l'essence, peut-être de le baisser le plafond à 1,99 euros", a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies ce samedi 6 juillet
Interrogé par l'AFP à l'issue de la table ronde lors de laquelle il s'exprimait, Patrick Pouyanné a refusé de donner des détails sur cette mesure éventuelle.
"Cette décision que j'ai prise", a-t-il poursuivi devant le public à propos du plafonnement, "elle n'est pas totalement rationnelle économiquement. Je ne l'ai fait qu'en France d'ailleurs". "Pourquoi? Parce que quelque part je vois bien que face à cette question du prix de l'énergie, il y a une colère qui monte", a-t-il poursuivi à la veille du second tour d'élections législatives historiques en France, marquées par une forte montée de l'extrême droite.
Le plafonnement bénéficie surtout les territoires rurauxAlors que les prix des carburants ont suivi une tendance à la baisse ces derniers mois, ce plafonnement à 1,99 le litre bénéficie surtout aux stations-service des territoires ruraux, où leur acheminement coûte plus cher.
"C'est une politique qui a complètement rencontré l'assentiment des Français, ça c'est clair", a constaté le dirigeant du groupe du CAC 40.
"Elle correspond à une forme de responsabilité sociale de l'entreprise, à laquelle je crois. Dans ce débat là, on doit intervenir avec des actes concrets, nous les entreprises", a-t-il insisté.
"On ne peut pas simplement dire +tout ça ce n'est pas notre problème+, parce que c'est notre problème, nous vivons dans cette société", a conclu Patrick Pouyanné, en disant espérer que "le débat français revienne vers du positif".
Le PDG avait déjà indiqué début 2024 le maintien du plafonnement sur l'année en cours, et "peut-être même au-delà". Le groupe n'a jamais livré de chiffre sur le coût éventuel de cette mesure, pour la première fois mise en oeuvre en 2023, quand les prix étaient très élevés.
Avec AFP.