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Alain, candidat de l'Amour est dans le pré, n'a plus le droit d'être éleveur

Alain, candidat de l'Amour est dans le pré, n'a plus le droit d'être éleveur

Le tribunal correctionnel de Moulins a déclaré Alain, candidat de l’amour est dans le pré, coupable des 28 chefs de prévention qui le visaient. Outre 10 mois de prison fermes prononcés (et qui pourront être aménagés), il a notamment l’interdiction d’exercer la profession d’éleveur. Et de commerçant.

Alain, vu à la télé dans l’émission "l’Amour est dans le pré" sur M6, n’a plus le droit d’exercer son métier d’éleveur. Le tribunal correctionnel de Moulins a finalement rendu son délibéré mercredi 3 juillet (il avait été initialement prévu le 19 juin), à l’encontre de cette personnalité locale, agriculteur et commerçant sur les marchés de l'Allier. L’audience s’était tenue le 29 mai dernier.

Un mois de réflexion pour se prononcer sur les 28 chefs de préventions qui pesaient contre lui, parmi lesquels du travail dissimulé, de la maltraitance animale ou encore de la tromperie sur la marchandise. La justice a déclaré l’agriculteur coupable de tout. Le tribunal l’a condamné à 10 mois de prison fermes, qui seront « aménageables » et à 5.000 euros d’amende délictuelle. Il devra aussi s’acquitter d’environ 80 amendes pour les contraventions (de 10 à 20 € pour chaque contraventions de la 3e à la 5e classe).

Les marchés : c'est fini aussi

Son camion et sa remorque, saisis, sont confisqués. Des peines allant dans le sens des réquisitions du procureur de la République, qui avait estimé qu’il fallait « empêcher les gens qui ne sont pas en capacité de gérer ». C’est pourquoi le tribunal a aussi suivi l’avis du parquet, en prononçant à son encontre l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle d’éleveur, et de contrôler une société. « À titre définitif ».

Ses animaux, en revanche, ne lui sont pas retirés. Pour Alain, « très attaché à son cheptel », c’était le plus important. Il a donc décidé de ne pas faire appel de la décision, en concertation avec ses avocats, Me Peggy-Anne Julien et Me Gilles-Jean Portejoie.

« Il a pris conscience qu’il fallait tourner la page »

Autre élément de poids dans cette réflexion : si l’agriculteur a été reconnu responsable des préjudices subis par l’Urssaf et la MSA, les demandes d’indemnisation ont été déboutées par le tribunal. « Les sommes demandées s’élevaient tout de même à plus de 400.000 euros », détaille Me Gilles-Jean Portejoie.

Alain peut donc conserver sa petite centaine de vaches, ses moutons, ses poules, mais « il est clair que son avenir professionnel est incertain et sera difficile », estime son conseil. D’après lui, « l’agriculteur, aujourd’hui fatigué par les procédures, a pris conscience qu’il fallait tourner la page ».

Emeric Enaud

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