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Législatives : la Haute-Loire a confirmé sa fidélité à la droite

Législatives : la Haute-Loire a confirmé sa fidélité à la droite

Laurent Wauquiez et Jean-Pierre Vigier retrouveront les bancs de l’Assemblée nationale. Les représentants Les Républicains ont été élus avec respectivement 61,61 % et 64,53 %, reléguant cette fois un peu plus loin les candidats RN qui avaient créé la surprise au premier tour. Le parti de Jordan Bardella, s’il confirme sa percée dans le département, n’a pas eu les réserves de voix nécessaires. La Haute-Loire a confirmé sa fidélité à la droite.

« C’est la victoire de la droite claire et indépendante ». Hier soir, Laurent Wauquiez n’a pas boudé son plaisir d’un quatrième succès à des élections législatives (après 2004, 2007 et 2012) au terme d’une campagne « la plus difficile que j’ai eu à mener » de son propre aveu. Avec 61,61 %, l’ancien maire du Puy-en-Velay a devancé assez nettement, et pour dire vrai avec un écart plus important que les projections données, Alexandre Heuzey, candidat du RN. Sur l’autre circonscription, chahuté lui aussi au premier tour sur un territoire où il est pourtant en place depuis 2012, Jean-Pierre Vigier (LR) a connu un destin similaire à Laurent Wauquiez en obtenant 64,53 % des voix sur son adversaire Suzanne Fourets (RN). Voilà ce qu’il faut retenir de ce second tour des élections législatives en Haute-Loire.

La Haute-Loire, terre de droite

Et à la fin c’est la droite qui l’emporte… Les soubresauts de la vie électorale en France, d’une semaine à l’autre, semblent (une fois encore) épargner la Haute-Loire. 

Si ce scrutin a été marqué par la percée du Rassemblement national, qualifié pour la première fois au second tour des législatives, les électeurs ont renouvelé leur confiance à des candidats de la droite républicaine, dans un département qui peut être considéré comme un bastion. Dans le paysage politique français, la Haute-Loire fait quasiment figure d’exception. Laurent Wauquiez fera son retour au Palais Bourbon après l’avoir quitté en 2017 pour se concentrer sur la Région. Il devrait porter le groupe des Républicains avec l’objectif de la présidentielle 2027. Il pourra compter à ses côtés sur Jean-Pierre Vigier qui débute son quatrième mandat.

Le RN manque de réserve

Grand vainqueur du premier tour en terminant deuxième sur les deux circonscriptions, talonnant les favoris LR, les candidats du Rassemblement national ont marqué le pas hier. Après la dynamique de la semaine passée, ils payent le manque de réserve de voix en leur faveur dans les deux duels. Sur la première circo, Alexandre Heuzey, malgré une semaine de campagne musclée, n’a gagné que 1.593 voix par rapport au premier tour (26.684 contre 25.091). Dimanche, il n’est arrivé en tête que sur une commune : Grazac. Suzanne Fourets sur la seconde, bien transparente tout au long de la campagne, fait encore moins bien avec seulement 1.148 bulletins gagnés en sept jours… Le socle du vote d’extrême droite, largement mobilisé au premier tour, semble avoir atteint son plafond.

Un front républicain ?

Dans l’entre deux-tours, la question du report de voix constituait le vrai enjeu. Le désistement du Nouveau Front populaire pour éviter la triangulaire a suscité beaucoup d’interrogations. Sur la deuxième, André Chapaveire (NFP) ou Patricia Gire-Joubert (Ensemble) ont eu le mérite de la clarté en appelant clairement à « voter pour le candidat républicain » en l’occurrence Jean-Pierre Vigier. Sur la première, Celline Gacon a entrenu l’ambiguïté en exhortant à faire barrage au RN mais en n’appelant pas à voter Laurent Wauquiez, candidat d’une droite jugée trop « ultra»… Les consignes de vote ont cependant une influence limitée et, malgré un nombre élevé de bulletins blancs ou nuls (4,60 % et 1,45 %), le report des citoyens s’est massivement opéré sur la personne de Laurent Wauquiez.

 

Christophe Darne

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