Élu en Corrèze, François Hollande célèbre la gauche "unie" et "porteuse d'espoir"
Accueilli sous les acclamations ce dimanche soir salle de l'Auzelou à Tulle, le nouveau député de la première circonscription François Hollande a délivré devant les militants du Nouveau Front populaire un message d'unité à gauche. "La gauche ne peut être porteuse d'espoir que quand elle est unie et équilibrée. Ce soir, elle s'est rééquilibrée".
Arrivé en tête de la première circonscription de Corrèze (43,10 % des suffrages), l'ancien chef de l'État, qui devance la candidate RN Maitey Pouget (31,69 % ) et Francis Dubois (LR non Ciotti, 25,21 %), a rappelé que son devoir était de "tout faire pour empêcher que l'extrême droite soit au pouvoir et de permettre, avec l'union de la gauche, un espoir. La démocratie offre un choix, elle ouvre une perspective à ceux qui doutent".
François Hollande, dans son discours, a dressé un constat : « J’ai fait une campagne où j’ai vu les difficultés des Français, des pouvoirs d’achat entamés depuis des mois, des familles qui n’accèdent plus aux soins, des conditions de transport et d’habitat de plus en plus difficiles… Si on l’oublie, on n’est pas au rendez-vous. Nous avons une responsabilité. »
La liste des priorités : pouvoir d'achat, blocage des prix du gaz, décisions fiscales...De quoi sera donc fait demain pour le député Hollande ? « Le Nouveau Front populaire devra remplir son rôle, peser sur les décisions : « On est dans une démocratie parlementaire, il faudra aller jusqu’au bout et rechercher des majorités pour voter les textes. Il faut un blocage des prix notamment du gaz, une indexation des salaires sur les prix, une augmentation du SMIC, une remise en cause de la réforme des retraites… Il faut que l’Assemblée nationale s’en empare », a-t-il détaillé, ajoutant la loi sur la fin de vie et des « décisions fiscales à prendre comme le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF), taxer le revenu du capital… Voilà ce que l’on attend du Nouveau Front populaire et de la gauche » a-t-il lancé, rappelant son ancrage politique : « Je suis socialiste. Ce dimanche soir, la gauche s’est rééquilibrée. Désormais, nous devons travailler au service de la France, il n’y a pas de temps à perdre. »
Estelle Bardelot et Julien Bachellerie