Soulagement et vent d'espoir à Tulle lors de la soirée électorale du Nouveau Front populaire

Soulagement d'un RN qui recule, mais aussi message porteur d'espoir d'"une gauche unie", a insisté le candidat Nouveau Front populaire élu François Hollande : la soirée électorale de la première circonscription de Corrèze, ce dimanche 7 juillet à Tulle, a suscité une grande liesse.

« Vive le Nouveau Front populaire ! Vive François Hollande ! » À peine les premiers résultats affichés sur l’écran géant de la salle de l’Auzelou, à Tulle, une clameur de joie a éclaté dans les rangs de la gauche autour de l’ancien chef de l’État.

Avec cette victoire, beaucoup ont laissé éclater leur soulagement : « L’extrême droite ne pouvait pas passer, ni ici en Corrèze, ni avoir la majorité à l’Assemblée. »

"François Hollande a la carrure"

Des premiers résultats qui ont aussi soufflé le vent d’espoir d’une gauche renforcée. « François Hollande a la carrure d’un homme d’Etat et saura assumer les responsabilités que les électeurs lui ont confiées », glissait Manon, étudiante originaire d’Ussel. Avec son frère, jeune actif dans l'informatique à Limoges, ils déplorent un RN désormais installé dans les jeunes esprits : "Bardella s'est beaucoup imposé par sa présence sur les réseaux sociaux, le fait qu'il soit jeune, et pour beaucoup le RN n'est pas raciste. Mais heureusement, ce soir, ils finissent 3e et pas avec la majorité absolue à l'Assemblée !"

D’autres, militants sur cette campagne jugée « âpre », n’ont pas tu tout le travail qui s’annonce désormais : « Le peuple de gauche attend beaucoup. Le plus dur commence aujourd’hui avec la dynamique de cette union qui va devoir perdurer sur les bancs de l’Assemblée. » Thierry, qui a accompagné la campagne pour l'ex-président de la République, salue le plébiscite des urnes : "François Hollande est un homme de stature, c'est bien pour la Corrèze, mais aussi pour ce qu'il apportera au Palais Bourbon." Selon ce militant PS, l'une des nécessités pour perdurer sera "de savoir réécouter les gens d'en bas."

Un travail de terrain que certains, dans les rangs LFI, expliquaient avoir mené durant toute la campagne : "Nous avons été super bien accueillis. Beaucoup nous disaient connaître les dangers du RN. Cependant le RN reste très haut, et c'est grave..."

Binationale franco-marocaine, comme ses trois filles présentes ce dimanche soir, Bahija confiait : « Je suis fière de voir que la liberté, l’égalité et la fraternité au frontispice de la République perdurent ! »

Julien Bachellerie