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Vous êtes plutôt sportif et/ou sédentaire ? Une campagne de l’Observatoire national de l’activité physique met en scène des champions

Vous êtes plutôt sportif et/ou sédentaire ? Une campagne de l’Observatoire national de l’activité physique met en scène des champions

Ils ont des palmarès sportifs incroyables et pourtant ils sont aussi sédentaires… L’Onaps, Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité nous explique ce paradoxe. Histoire de bien comprendre la notion de sédentarité pour notre santé.

Quel est le point commun entre Kévin Azema, champion de France de judo, Alan Lévêque, champion de France de muay thaï, Alice Tubello, championne de France de tennis ? Hormis le fait qu’ils sont auvergnats, ces grands sportifs sont aussi… sédentaires ! Sur les réseaux sociaux, on ne loupe pas les photos de ces douze champions sportifs affalés sur leur canapé ou chaise longue… Ils se sont prêtés au jeu et mis en scène eux-mêmes pour mettre leur notoriété au service de la prévention santé.

Cette campagne nationale surprenante de l’Onaps, dont le siège se trouve à Clermont-Ferrand, nous met les points sur les i. On vous explique pourquoi avec Alicia Fillon, ingénieur projet et référente scientifique de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité.

Quel est le contexte de cette campagne ?

"Il y a deux versants. D’abord le contexte des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’occasion de faire passer des messages auprès du grand public pour sensibiliser à la sédentarité. Et puis il y a les résultats d’une méta-analyse qui confirme les impacts sanitaires délétères de la sédentarité. On se rend compte qu’il y a confusion dans l’esprit du public entre inactivité physique et sédentarité, deux problématiques qui ont un impact différent sur la santé."

Pouvez-vous expliquer la différence entre ces deux notions ?

"L’inactivité physique, c’est lorsqu’on n’atteint pas les recommandations préconisées par l’OMS, c’est-à-dire : 150 minutes minimum par semaine d’activité physique d’intensité modérée. La sédentarité correspond à ces temps d’éveil que l’on passe assis, ou allongé et durant lesquels on dépense peu d’énergie. Or on peut être à la fois actif, atteindre les recommandations, et sédentaire, passer trop de temps assis ou allongé. D’où l’exemple de ces champions."

Même si nous sommes actifs, être trop sédentaire peut impacter notre santé quand même ?

"Oui, par exemple, passer sept heures ou plus devant un écran dans une journée augmente de 85 % le risque de mortalité cardiovasculaire.

Comment sort-on de ce paradoxe ?

Notamment quand au travail, on n’a pas d’autres choix que de rester derrière son écran… Chez les adultes, il est préconisé de limiter les temps passés assis ou allongés (hors du sommeil) afin de ne pas dépasser les 7 ou 8 heures par jour. Mais surtout, il faut rompre ces périodes prolongées de sédentarité en bougeant 1 à 3 minutes toutes les 30 minutes à 1 heure."

Que peut-on faire concrètement ?

Sur le plan de l’activité physique, on essaye d’apporter du mouvement régulier dans sa journée : aller au travail à vélo, promener son chien, des activités domestiques, professionnelles, ou de loisirs (rollers, skate…).Concernant la sédentarité, durant les quelques minutes où l’on quitte son bureau, ou son écran, on peut aller prendre un café ou se rendre aux toilettes à l’étage du dessus, prendre ses appels téléphoniques en marchant… Prendre son vélo pour aller au travail…"

Physiologiquement, que se passe-t-il lorsque l’on se lève ainsi toutes les 30 minutes ?

"Par le simple fait de bouger, on réactive les différents systèmes, qu’ils soient musculaires, cardiorespiratoires… On joue alors sur la régulation de la glycémie, et sur la baisse des facteurs de risques cardiovasculaires, tels que l’hypertension ou la cholestérolémie."

Que sait-on de l’impact de trop de sédentarité ?

"Il est alarmant : on multiplie par deux le risque d’avoir un diabète de type 2 ; on augmente de 20 à 35 % les risques de développer un cancer (de l’endomètre, poumon, colon, sein) ; cela génère de l’anxiété, voire une dépression. Néanmoins, chacun peut mettre en place ces solutions simples, des gestes ni compliqués ni intenses. Car chaque minute en moins de sédentarité compte ! Chaque minute en plus d’activité physique compte !"

Michèle Gardettemichele.gardette@centrefrance.com 

Pratique. Voir la campagne : site de l’Onaps et page Facebook et Instagram onaps.fr

 

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