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Législatives : Laurent Wauquiez part à Paris avec une carte nationale à jouer

Législatives : Laurent Wauquiez part à Paris avec une carte nationale à jouer

De retour dans la course à l’élection à l’occasion d’un scrutin surprise, Laurent Wauquiez est sorti vainqueur (61,61 %) de son duel inédit en Haute-Loire face au Rassemblement national. Un succès synonyme de quatrième mandat au Palais Bourbon, où il pourrait prétendre à un rôle au sein de son parti et à l’échelle du pays.

«Une des campagnes les plus difficiles que j’ai eue à mener. » Laurent Wauquiez s’envole pour Paris avec, non pas son plus haut score (il avait récolté 63,95 % des suffrages exprimés en 2012) mais sa plus grosse collecte de voix : 42.828.Un vote local de confiance après une séquence politique nationale rude, qui a commencé par une scission, au sein des Républicains, avec son premier soutien pour la présidentielle de 2027.

L’avenir du parti, présidé par Éric Ciotti, porteur d’une alliance des LR avec le Rassemblement national et qui a remporté la triangulaire dans sa circonscription des Alpes-Maritimes, reste incertain.

Pour mener cette campagne « difficile », Laurent Wauquiez a misé sur « les engagements tenus comme maire du Puy et président de Région », évoqués dès son discours d’entre-deux-tours, dimanche dernier, et encore hier, depuis la Brasserie du digital au Puy.

Une campagne "difficile" se termine

À ceci près que cette fois, « les axes forts » (le travail, la sécurité, l’industrie…) déroulés par le nouveau député de Haute-Loire s’ouvraient sur le national. Le même parlementaire de la première circonscription qui avait une pensée pour « tous les candidats de ma famille politique qui sont restés droits contre toutes les manœuvres ». Comme devant l’hôpital Jacques-Barrot à Yssingeaux il y a trois semaines, Laurent Wauquiez trace une ligne entre lui et le RN. Une limite qu’il ne se voit pas franchir. « Ça n’a jamais été ma façon de faire », avait-il dit au moment des « petites combinaisons » post-dissolution. « Pour nous il n’y aura ni coalition ni compromission », a-t-il réaffirmé, dimanche. 

Pas de quoi convaincre tout le monde à gauche. « On le surveillera pour ne pas qu’il fasse une politique trop proche du Rassemblement national », a prévenu Celline Gacon (Les Écologistes), qui s’est désistée au nom du front républicain, sans appeler à voter pour « monsieur Wauquiez de la droite ultra ».

Un mandat complexe commence

Laurent Wauquiez devrait participer à la reconstruction d’un groupe de cette « droite claire et indépendante » dont il annonçait la victoire hier. Porté au Palais Bourbon par la Haute-Loire, il arrive dans un hémicycle marqué par trois grands blocs mais sans majorité claire. Avec l’échéance de 2027 à l’horizon, il faudra tenter de peser dans les décisions qui seront prises au plus haut niveau, chercher à relancer un parti qui se déchire, sans oublier la Région, qui se retrouve désormais sans président.La campagne qui s’est terminée a beau avoir été « difficile », le mandat qui s’ouvre tend à l’être tout autant. 

 

Nora Gutting

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