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Qui est Nicolas Bonnet, le nouveau député écologiste du Puy-de-Dôme ?

Qui est Nicolas Bonnet, le nouveau député écologiste du Puy-de-Dôme ?

Militant écologiste, conseiller municipal et métropolitain à Clermont-Ferrand, Nicolas Bonnet a été élu pour la première fois député de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme, le 7 juillet.

C’était visible, le 7 juillet au soir, dans la rue des Petits-Gras de Clermont-Ferrand. La victoire dans la troisième circonscription du Puy-de-Dôme était autant celle d’un camp, d’un collectif que celle de Nicolas Bonnet.

Quand le nouveau député écologiste a pris son bain de foule, les « merci » alternaient avec les « bravo » dans les bouches de ces hommes et de ces femmes qui, comme lui, ont le militantisme chevillé au corps. « Il y avait une envie forte, citoyenne, que ça gagne. » Surtout après deux échecs aux législatives en 2017 et en 2022.

L’ingénieur informatique de 43 ans est moins démonstratif que la plupart de celles et ceux qui ont fait campagne à ses côtés. Mais, depuis 2006 - s’il faut trouver un début -, il a lui aussi milité sans compter ses heures, « tout le temps, sur toutes les élections, que je sois éligible ou pas ».

Élu depuis 2014

Cela l’a conduit assez naturellement à être élu en 2014 à Clermont-Ferrand, sur la liste municipale de gauche plurielle d’Olivier Bianchi. Marchant dans les pas de sa maman, Hélène Fourvel-Pelletier. « On ne parlait pas forcément politique quand j’étais enfant. En revanche, je l’ai vue à l’échelle d’Issoire être souvent candidate, tout le temps dans l’opposition. Elle n’a jamais eu de poste prestigieux, mais elle agissait à l’échelle citoyenne, à l’échelle humaine. Et elle m’a aidé à me rendre compte que la politique, c’est pour tout le monde. »

Le 7 juillet au soir, Nicolas Bonnet a tenu à remercier en priorité les militants qui l'ont aidé à mener campagne (photo Rémi Dugne).

Au moment d’abandonner ses fonctions de deuxième adjoint au maire et de conseiller métropolitain (*) - pour non-cumul des mandats -, Nicolas Bonnet regarde en arrière avec satisfaction. « Je n’ai pas fait tout ce que je voulais, mais je pense avoir fait avancer les choses dans la direction de mes objectifs militants, de mon utopie personnelle et de celle de mon parti politique (Europe Écologie Les Verts). »

L'art du consensus

Il s’est pour cela initié à l’art du consensus. « À la métropole, les orientations politiques sont encore plus différentes qu’à la mairie et j’ai pu mettre en pratique durant ces dix années le fait de travailler avec des gens qui ne pensent pas comme moi. » Il va plus loin : « Quand on milite, on défend ses idéaux. Mais à moins de réussir à faire partager stricto sensu sa vision de la société, il faut travailler, discuter, franchir des étapes. C’est aussi important de rester à l’écoute, discuter avec les autres peut faire évoluer. » Le voilà prêt à faire son entrée au Palais Bourbon où le dialogue sera l’un des enjeux de la nouvelle assemblée.

(*) Adjoint au maire de Clermont-Ferrand en charge de la nature en ville, des mobilités actives et de la qualité de l’air, de l’agriculture, de l’alimentation et de la restauration ; conseiller métropolitain délégué aux énergies renouvelables et à la récupération, à l’économie circulaire, à la gestion des déchets organiques. 

Une maman heureuse

Hélène Fourvel-Pelletier, militante écologiste depuis 1976 et conseillère municipale d'opposition à Issoire, a accueilli la victoire de son fils Nicolas Bonnet avec « joie », avec « bonheur » : « Je suis forcément très heureuse quand on arrive à avoir des élus écologistes de ce niveau-là, et pas seulement parce que c'est mon fils. Je suis contente de ne pas l'avoir découragé du militantisme et de la politique. » (Elle souligne avoir été quatorze fois candidate à des élections, élue aux municipales à Issoire en 2001 puis en 2014 et en 2020).

Elle décrit son fils comme « quelqu'un d'hyper sérieux, d'hyper attentif aux autres ». Et de confier : « En le voyant, je suis fière aussi par rapport aux origines de notre famille. Je pense à ses grands-parents, qui étaient ouvriers, instituteurs, travailleurs immigrés, et particulièrement à son grand-père maternel à qui l'on avait dit qu'il serait curé ou député. Il n'a été ni l'un ni l'autre. »

Thierry Senzier

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