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Géorgie : le service de renseignement russe alerte sur la menace d’une «révolution de couleur»

Preview Le SVR a rendu ce 9 juillet une note, soulignant que Washington utilisait la présidente pro-occidentale de Géorgie, Salomé Zourabishvili, pour attiser le peuple contre le gouvernement.

«Les données reçues par le Service de renseignement étranger indiquent que Washington est déterminé à parvenir à un changement de pouvoir en Géorgie» lors des élections parlementaires prévues dans le pays le 26 octobre prochain, a indiqué le SVR ce 9 juillet dans une note rendue publique.

«L’administration Biden a déjà développé une campagne d’information à grande échelle pour discréditer le parti au pouvoir, le Rêve géorgien», ajoute le SVR, alors que la Géorgie a été secouée par une vive contestation pro-occidentale depuis l’hiver, s’opposant à la loi dite sur «les agents de l’étranger».

Cette dernière, qui entend obliger les médias et les ONG recevant plus de 20% de leur financement de l’étranger à s’enregistrer comme étant sous influence étrangère, a été signée le 3 juin dernier par le président du Parlement géorgien Chalva Papouachvili malgré la tentative de veto de la présidente Salomé Zourabichvili. 

Un «scénario concocté dans les meilleures traditions hollywoodiennes»

Selon le SVR, le «scénario», «concocté dans les meilleures traditions hollywoodiennes», est déjà «connu» : la Russie sera une nouvelle fois jugée responsable de tous les troubles et le parti au pouvoir sera accusé de manquer d’indépendance politique et d’éloigner la Géorgie de l’UE. «Le rôle clé dans l'incitation aux sentiments anti-gouvernementaux devrait être joué par la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili», souligne le SVR.

«Washington, par la bouche de Zourabishvili, entend préparer les électeurs à "une sorte de surprise politique" […] qui pourrait finalement se révéler être une autre "révolution de couleur"», préviennent les auteurs de la note.

La population sacrifiée, comme à Kiev ?

«Les parrains américains ont déjà donné l’ordre aux forces d’opposition en Géorgie de commencer à planifier des manifestations dans le pays, programmées pour coïncider avec les élections. La population de Tbilissi, "réchauffée" au printemps de cette année, est destinée à devenir un "bélier" contre les autorités», ajoute le service russe.

Et de conclure : «Les maîtres américains de la provocation possèdent une riche expérience pertinente. Il suffit de rappeler le "Maïdan" de Kiev il y a dix ans, où des centaines de personnes ont été déposées sur "l’autel de la démocratie", y compris celles abattues par des tireurs d’élite mercenaires géorgiens.»

Ce 9 juillet, l’ambassadeur de l’UE à Tbilissi a mis les menaces de l'UE à exécution et acté la suspension du processus d’adhésion à l’UE de la Géorgie, ainsi que le gel d’une aide de 30 millions d’euros qui devait être versée au ministère géorgien de la Défense. Bruxelles a maintes fois condamné la loi géorgienne, jugeant qu’elle éloignerait le pays de l’Europe.

 

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