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Onze personnes jugées pour un vaste trafic de stupéfiants dans le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire et la Loire

Onze personnes jugées pour un vaste trafic de stupéfiants dans le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire et la Loire

Depuis ce mardi 9 juillet 2024, un vaste trafic de stupéfiants est jugé par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Il s’organisait dans le Puy-de-Dôme et les départements alentour.

L’enquête avait démarré par la plainte d’une « cliente », en 2021, qui souhaitait acheter de la cocaïne. La transaction s’était toutefois très mal déroulée. La jeune femme s’était notamment fait dérober son téléphone portable.

Les gendarmes d’Issoire, avec le renfort d’autres services, vont alors mener deux enquêtes successives. Celle ouverte pour le vol du téléphone va déboucher sur l’autre, portant cette fois sur le trafic de stupéfiants.

Peu à peu, un trafic est mis au jour à Cournon, mais pas seulement. Une dizaine de suspects se retrouvent dans le viseur de la brigade de recherches issoirienne. Il s’agit d’un vaste trafic d’héroïne et de cocaïne, orchestré par des ressortissants albanais principalement, agissant dans le Puy-de-Dôme, mais également dans la Haute-Loire et la Loire. Lors d’un coup de filet, en avril 2022, près de 20 kg de drogues sont saisis. La marchandise était stockée dans deux appartements, à Issoire et à Saint-Étienne.

"Le festival des coïncidences"

Sur les onze prévenus, âgés de 23 à 45 ans et jugés devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, deux se sont évanouis dans la nature. Parmi les autres, six sont encore détenus. Dans le box, ils parlent entre eux, rigolent, chacun minimise les faits reprochés. "On n’aura pas de réponses à nos questions", se désole le président Charles Gouilhers.

De nombreuses photos ont été prises par les enquêteurs, des écoutes téléphoniques ont également été organisées. Pour autant, les prévenus soutiennent ne pas avoir de souvenir, ne pas se connaître. "Il y a des conversations étranges qui semblent porter sur un trafic de stupéfiants", insiste le magistrat, relisant les écoutes.

Nombreux "trous de mémoire"

Là encore, rien n’y fait. "C’est quand même terrible, tous ces trous de mémoire. Ce dossier, c’est le festival des coïncidences troublantes", ironise le président. L’un des prévenus admet uniquement avoir vendu "100 grammes en six mois". "Je sais pas du tout ce que je fais là. Les gendarmes, ils ont fait n’importe quoi, c’est pour ça que je suis là, mais y’a aucune preuve", prétend un autre.

Un troisième, en revanche, ne souhaite pas s’exprimer : "Pour ma sécurité, pour ma famille, je préfère ne rien dire". Il serait l’un des fournisseurs, "un semi-grossiste". Un autre mis en cause, enfin, avoue seulement : "C’est vrai que je consomme, mais je ne suis pas en haut de ce trafic."

Le tribunal rendra son délibéré ce mercredi 10 juillet 2024.

Julien Moreau

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