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Avant le Tour de France, l'ambiance monte déjà sur les sommets cantaliens

Avant le Tour de France, l'ambiance monte déjà sur les sommets cantaliens

Au bord des routes, les camping-caristes sont déjà installés depuis plusieurs jours, les cyclos s’essayent sur les pentes du pas de Peyrol ou du col du Pertus, les Doriens préparent leur virage, peinture orange de rigueur. Mardi 9 juillet, à la veille de l'étape entre Évaux-les-Bains et Le Lioran, les hauteurs du Cantal respiraient déjà le Tour de France et l’ambiance ne va faire que grimper jusqu’au passage des coureurs.

À la volée, en plein effort, deux cyclos anglophones lèvent le pouce en direction des Doriens. « Nice job », lâchent-ils, admiratifs devant le quadrillage de peinture orange, en hommage au club de rugby du RC Saint-Cernin, qui colore un virage à chaque passage du Tour dans le Cantal depuis 2016.

« La première fois, on était déjà là, donc ça avait du sens de le refaire ici », explique Thomas Mongil, l’un des instigateurs du Virage dorien qui retrouve donc son emplacement d’origine, dans la dernière épingle du col du Pertus, à 800 mètres environ du sommet. La décoration prend forme, petit à petit, depuis lundi, en vue de l'étape entre Évaux-les-Bains et Le Lioran, mercredi 10 juillet.

David, venu du Puy-en-Velay avec son fils, Ethane, les observe travailler.

On était venu là, il y a huit ans, on revient pour passer un bon moment. On vient pour les cyclistes bien sûr, mais aussi, et en priorité, pour l’ambiance

C’est l’esprit du virage dorien : « C’est un moment de partage. Il va y avoir pas mal de monde, dès ce soir (mardi soir). »

Le col de Néronne pris d'assaut

Pas seulement dans le virage Dorien. En amont, au col de Néronne, les parkings sont pleins depuis plusieurs jours. Pris d’assaut par les camping-cars. « On est arrivé samedi soir, ça commençait déjà à se remplir », témoignent Gervais, du Pas-de-Calais, et Bernard, de Bourges. Ils viennent sur le Tour depuis respectivement 17 et 10 ans. Ils s’y sont d’ailleurs rencontrés. « On s’habille tous les deux en clown, Bebel et Nono les clowns, rigolent-ils. L’attente n’est pas triste. »Au col de Néronne, les camping-cars sont en place depuis plusieurs jours.

Assis sur le bord de la route, ils regardent les cyclistes passer et se diriger vers le pas de Peyrol comme François et Mathias, arrivés à Salers mardi, depuis Clermont-Ferrand. Ils ont décidé de gravir une première fois le mont cantalien avant le jour de l’étape. « Il n’est pas dur jusqu’aux deux derniers kilomètres. Mais, ensuite, c’est soudain et ça ne s’arrête plus. »

Un nom à la bouche : Bardet

Mercredi, ils le monteront de nouveau pour encourager Romain Bardet avec ses supporters, qui n’étaient pas encore sur place mardi après-midi. Les peintures, elles, recouvrent le dernier kilomètre du pas de Peyrol. Des « Bardet », peints en blanc, à perte de vue. Bernard et Gervais ont d’ailleurs prévu de « mettre un coup de peinture », dans le col de Néronne, même si leur cœur balance plutôt pour le Nordiste Adrien Petit ou le Bourbonnais Julian Alaphilippe. « Forcément, on est un peu chauvin, donc on va l’encourager », assurent les Doriens dans leur virage.

Au camping de Mandailles-Saint-Julien, deux jeunes passionnés de cyclisme de Loire-Atlantique, Milo et Titouan, sont venus avec leurs grands-parents assistés à la première étape de montagne de leur vie. Leur cycliste préféré : Romain Bardet. « J’aime bien son raisonnement et plus petit, j'aimais sa manière de grimper », indique le grand frère, Milo.

Alors, certains espèrent un scénario de rêve. « Demain, on espère Romain Bardet en échappée et derrière Pogacar et Remco qui dynamitent le peloton », sourit le Clermontois François. Il reste encore quelques heures à tous ces spectateurs pour anticiper l’étape et profiter de l’ambiance du Tour de France. Dans le Pertus, certains avaient déjà prévu de bien en profiter mardi soir.

Mathieu Brosseau

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