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Tour de France : comment Jasper Philipsen a été emmené sur un plateau par l'équipe Alpecin à Saint-Amand-Montrond

Tour de France : comment Jasper Philipsen a été emmené sur un plateau par l'équipe Alpecin à Saint-Amand-Montrond

Lauréat de quatre des onze premières étapes l’an passé, le Belge Jasper Philipsen a cette fois-ci attendu le dixième jour de course pour lever les bras sur le Tour de France. Et, à Saint-Amand-Montrond, le vainqueur de Paris-Gien-Bourges 2022 a pu compter sur un travail formidable de son équipe.

Quand les coéquipiers de Mark Cavendish se sont effacés, remarquant que la “fusée de l’île de Man” n’était pas dans leur roue, dans les rues de Saint-Amand-Montrond, à 1,5 kilomètre de l’arrivée, l’équipe Alpecin-Deceuninck de Jasper Philipsen a pris les choses en main. Son train était alors composé de quatre hommes. Un premier a emmené jusqu’à la flamme rouge. Un second s’est chargé de la partie technique et a roulé en tête de peloton jusqu’au dernier virage.

Le champion du monde Mathieu Van der Poel s’est alors dressé sur les pédales pour s’écarter à 150 mètres de la ligne d’arrivée et laisser le maillot vert du dernier Tour de France en position idéale. Et un Jasper Philipsen emmené dans un fauteuil ne se rate jamais. Même quand il sort d’une période de doute.

Au pied du car de l’équipe, où un simple « yes » lâché par les six membres du staff présents au moment où le Belge a franchi la ligne contrastait avec les scènes de joie dans la voiture de l’équipe et sur la ligne d’arrivée, c’était LA question qui revenait. Qu’est-ce qui a changé pour remporter cette victoire qui fuyait l’équipe lors des neuf premières étapes ?

« Il m’a dit durant l’étape : “Je vais gagner” »

« Absolument rien », a répondu Christoph Roodhoft, le directeur sportif de la formation belge. « On l’a remotivé, ajoutait son jeune coéquipier français Axel Laurance. On lui a dit qu’il n’était pas loin. Quand tu fais quasiment trois fois deuxième, c’est que tu es là physiquement et que ça allait s’ouvrir à un moment donné. »

« La seule différence était sa confiance, indiquait le rouleur suisse Silvan Dillier. Aujourd’hui, il m’a dit durant l’étape : “Je vais gagner”. Je savais qu’il avait donc suffisamment de confiance pour l’emporter. » Le sprinteur belge avait déjà fait parler sa pointe de vitesse lors de la seule animation cycliste de la journée : le sprint intermédiaire.

Lorsque la vélocité de l’homme le plus rapide au monde en ce moment, avec son compatriote Tim Merlier (absent du Tour), se conjugue avec un excellent travail d’équipe, cela donne une victoire sans contestation possible. Avec plus d’un vélo d’avance. Et un vainqueur de la dixième étape qui, dès le début de la conférence de presse d’après course, tenait à souligner « le bon travail préparatoire » de ses équipiers.

« En bonne forme »

Le lauréat de cette étape saint-amandoise, qui a remporté, ce mardi, sa septième victoire sur la Grande Boucle, constatait aussi que « chacun (dans l’équipe) est maintenant au meilleur de sa forme ». Son directeur sportif, Christoph Roodhoft soulignait, notamment, le travail d’un Mathieu Van der Poel « en bonne forme et pleinement là ». Ce qui a parfois pu être reproché au champion du monde depuis le Grand départ italien.

Face à une équipe récitant du tableau noir conjuguée à la confiance retrouvée de la plus grosse pointe de vitesse du peloton, le troisième de l’étape, l’Allemand Pascal Ackermann, confiait :

« J’étais dans la roue de Jasper, mais à la fin, il était juste trop fort. »

 

Ludovic Aurégan ludovic.auregan@centrefrance.com

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