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Une dernière danse sous la pluie pour la compagnie Dyptik à Clermont-Ferrand

Elle aura duré le temps d’une averse. Proposée dans le cadre des Contre-plongées, la saison estivale de Clermont-Ferrand, la pièce de rue intitulée D-construction s’est ouverte sous une pluie battante ce mercredi soir, pour sa dernière en France, après huit années de représentations aux quatre coins du monde. Armé de parapluies de toutes les couleurs, le public ne s’est pas démonté, et a vibré lors des multiples interactions avec les sept danseurs.

Défi technique

Cette météo pluie constituait un défi technique pour ces derniers. Nino, l’un des danseurs, confie : " Il a fallu composer avec la pluie dans nos gestes, qui étaient sans doute moins précis, et avec nos mouvements sur la structure métallique." Au-delà de la puissance de la danse, l’intensité des regards et la diversité des sons ont rendu cette pièce riche en sensations. La pluie n’a fait que la sublimer.

La résistance au coeur de la danse 

La compagnie Dyptik est née à Saint-Etienne il y a une dizaine d’années, de la synergie de deux chorégraphes, Souhail Marchiche et Mehdi Meghari. Leurs différents voyages, et notamment leur expérience dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, ont infusé leurs créations. Avec D-construction, ils explorent la notion de résistance, expliquent Mariam Calitri, chargée de production de la compagnie : " La pièce revient sur l’affirmation de soi par un collectif, et comment chacun peut changer les choses. Il y a aussi la dimension d’être en guerre contre l’oppresseur. Ce sont des thématiques très actuelles."

Marie-Camille Chauvet

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