Appel à un rassemblement après la mort d'une femme transgenre à Paris
Le rassemblement se tiendra à 18h sur le parvis des droits de l'Homme, place du Trocadéro, à Paris, ont précisé Acceptess-T, Prévention action santé travail pour les transgenres (PASTT) et le syndicat du travail sexuel (Strass) dans un communiqué commun.
Un homme de 22 ans a été placé en garde à vue mardi après s'être accusé d'un meurtre, selon le parquet de Paris, qui a précisé qu'une enquête avait été ouverte pour meurtre à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre de la victime.
Selon les associations, la victime, Géraldine, était une "travailleuse du sexe trans péruvienne de 30 ans" qui "travaillait comme escort pour aider financièrement sa mère et toute sa famille."
Elle a été tuée dans son appartement dans le 16e arrondissement de Paris par un homme qui aurait "expliqué à la police avoir paniqué et avoir été +trompé+ en découvrant la transidentité de Géraldine", écrivent les associations.
"Rien n’a changé depuis les mobilisations de 2018 suite au meurtre de Vanesa Campos", une travailleuse du sexe transgenre abattue dans le bois de Boulogne, déplorent Acceptess-T, PASTT et le Strass. "Toujours la même indifférence et silence gêné de la classe politique (...) Nous exigeons donc que le prochain gouvernement fasse barrage à la transphobie."
L'annonce de la mort de Géraldine a suscité la "profonde indignation" de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah).
"La haine transphobe et la violence n'ont pas leur place dans notre société et doivent être" combattues "sans relâche. Toute la lumière devra être faite par la justice", a écrit mardi la Dilcrah sur X.
"Elle s'appelait Géraldine et elle a été assassinée parce que transgenre", a de son côté réagi l'adjoint EELV à la maire de Paris, David Belliard. "La transphobie continue de tuer, et personne ne bouge."