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Gaza : les pourparlers pour un cessez-le-feu semblent sur la bonne voie

Preview Les négociations s'activent à Doha en vue d'arriver à un accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu temporaire dans la bande de Gaza. Le chef de la CIA est au Qatar pour négocier. Selon des informations du Washington Post, les deux parties discutent les détails d'un potentiel accord.

Et si les armes se taisaient à Gaza pour la deuxième fois en dix mois ? Alors que les négociations s'enlisaient depuis plusieurs semaines, les signaux positifs semblent s'accumuler en vue d'un accord entre le Hamas et le gouvernement israélien, via le Qatar. 

En effet, d'après un article du Washington Post paru ce 11 juillet qui cite un responsable américain, le cadre d'un accord serait «convenu», stipulant que les deux belligérants négociaient désormais «les détails de sa mise en œuvre». Mais la source du quotidien américain a prévenu que la finalisation n'était pas «imminente», même si les bases d'un futur deal avaient été trouvées.

Le Washington Post précise que le plan proposé par les Américains prévoit notamment «un cessez-le-feu de six semaines, au cours duquel le Hamas libérerait 33 otages israéliens, dont toutes les femmes, tous les hommes de plus de 50 ans et tous les blessés», la libération par Israël de centaines de prisonniers palestiniens, le retrait des troupes de Tsahal des zones densément peuplées dans l'enclave gazaouie et enfin l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Le point d'achoppement concernait la fin définitive des hostilités à Gaza et la libération des soldats hommes de l'armée israélienne encore aux mains du Hamas. Or, le mouvement islamiste palestinien a fait savoir la semaine passée qu'il était prêt à ne pas exiger un cessez-le-feu permanent.

Des négociations en cours à Doha

Selon le média Axios, le directeur de la CIA Bill Burns a rencontré à Doha le 10 juillet des responsables égyptiens, qataris et israéliens dans le but de parvenir à un accord sur la libération des otages. Dans le même temps, le conseiller de Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, a rencontré en Israël le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant. Le chef du Likoud a martelé dans un communiqué que l'État hébreu était favorable à un accord «tant que les lignes rouges d'Israël sont préservées». 

Le Premier ministre a présenté dans la soirée du 7 juillet une liste de quatre exigences israéliennes, les qualifiant de «non négociables». «Tout accord permettra à Israël de reprendre le combat jusqu’à ce que ses objectifs de guerre soient atteints», a-t-il insisté. En clair : l'élimination des capacités militaires du Hamas. Il a également exigé la fin de la contrebande d'armes entre l'Égypte et la bande de Gaza qui permet, selon lui, au mouvement palestinien de se réarmer, l'impossibilité d'un retour des combattants du Hamas qui ont fui et enfin la libération d'un maximum d'otages «sans porter atteinte aux autres objectifs de la guerre».

Le 8 juillet, dans un communiqué, le Hamas s'en est pris aux nouvelles exigences du Premier ministre israélien : «Au moment où le Hamas fait preuve de souplesse et de positivité pour faciliter la conclusion d'un accord [...] Netanyahou continue de dresser de nouveaux obstacles aux négociations.»  À ce jour, il reste 116 détenus, dont 42 seraient morts, selon les informations rapportées par l'armée israélienne. 

Sur le terrain et malgré neuf mois de combats, d'après le porte-parole des Brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, «il y a des milliers de combattants prêts à affronter l'ennemi chaque fois que c'est nécessaire». En effet, dans un discours le 7 juillet, Abou Obeida a fait savoir que le mouvement continuait à recruter des milliers de nouveaux combattants, et ce, alors que la guerre est entrée dans son dixième mois. 

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