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A Gimel-les-Cascades, que serait le son et lumière sans les bénévoles

A Gimel-les-Cascades, que serait le son et lumière sans les bénévoles

Au coucher du soleil s’allumeront les projecteurs de Gimel-les-Cascades, du 18 au 20 et du 25 au 27 juillet à 22 heures, dans l’enceinte du château.

Les bénévoles s’activent déjà à Gimel-les-Cascades, deux jours avant la première représentation annuelle du spectacle Son et lumière. Une dizaine de retraités et leurs petits-enfants de passage mettent la main à la pâte, ou plutôt, aux tabourets, qu’ils installent consciencieusement en rang, face à la scène. Jour de semaine oblige, les actifs sont au travail. « Nous sommes bientôt prêts, annonce le maire, Alain Sentier. Plus que quelques barrières de sécurité à installer et deux ou trois détails à gérer. »

Le processus de montage du spectacle est long, confie-t-il. C’est lui qui rédige le script du spectacle et le fait éditer chaque année pour la soixantaine de comédiens bénévoles. Historien de formation, le maire a à cœur de faire justice à l’histoire du village au travers des six époques représentées sur scène. Cette année, quatre des six tableaux sont issus du spectacle de 2023, et deux reprennent des scènes du spectacle conçu en 2018.

 

Dès juin, l’édition du livret de script est achevée, puis les équipes s’attellent à l’enregistrement de la voix off, développe l’élu. Enfin, les premières répétitions ont lieu fin juin avec les nombreux bénévoles.

Amateurisme expérimenté

Comme Alain Sentier l’explique, ce spectacle est à l’image de ses costumes et de l’organisation : amateur. Amateur certes, mais teinté de trente-et-unes années d’expérience et d’expérimentations, si bien que les rouages en sont bien huilés.La soixantaine de comédiens, de 5 à 75 ans, et la vingtaine de techniciens ont été formés et fidélisés au fil du temps, malgré une grosse contrainte : celle de se rendre disponible sur la totalité du mois de juillet. Le maire ne s’attriste pas non plus du nombre de dates qu’ils peuvent assurer. Il assure qu’effectuer plus de six dates exigerait d’eux de recruter une seconde équipe de bénévoles pour assurer le mois d’août, une solution difficilement envisageable. « Nous sommes dans un esprit familial, les bénévoles s’impliquent beaucoup et je les en remercie. Cela nous permet de réduire les frais et d’assurer le spectacle. »

Des costumes remarquables

Pour habiller les nombreux comédiens, le village se dote d’une quantité impressionnante de costumes, tous faits à la main. Dans un espace de rangement adapté, les vêtements sous housse se multiplient sur les portants, numérotés et classés selon l’époque qu’ils représentent : Moyen-Âge, Révolution française, Second Empire…Valérie Bergon classe les costumes avec soin dans la réserve.

C’est Florence Michelin qui, pendant une quinzaine d’années, s’est occupée de coudre presque trois cents costumes de spectacle. Les robes à crinolines et tenues de chevalier sont rangées avec grand soin pour être réutilisées d’année en année, au plus grand plaisir des bénévoles. Les plus petits se prennent même au jeu : deux jeunes enfants ont rejoint la troupe sur le tard pour avoir la chance de porter un joli costume sur scène.

Valérie Bergon est habilleuse sur le spectacle pour la quatorzième année. A chaque représentation, ils sont entre trois et cinq à occuper ce poste et pour cause : les comédiens ont parfois jusqu’à cinq changements de costume en une soirée. Pour en prendre soin, ils ont besoin d’aide pour lacer les robes, les enfiler sur les jupons à cerceaux, ajuster les chemises… « Cela n’est pas une mince affaire quand il faut habiller en même temps toutes les femmes de grandes robes à crinolines » confie l’habilleuse, avec un sourire.

Pratique. Renseignements et réservations : 06.51.66.84.85.

Claire Soulier

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