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Immobilier : pourquoi c'est le bon moment pour acheter dans le Cantal

Immobilier : pourquoi c'est le bon moment pour acheter dans le Cantal

Après une période tendue où les transactions étaient bloquées principalement par des taux de crédit et des prix de marché trop élevés, les ventes immobilières reprennent dans le Cantal. Les acquéreurs sont en position de force et les marges de négociation sont parfois importantes.

«Ce sont les acquéreurs qui font le marché. Et là, c’est le bon moment pour acheter : les conditions bancaires se sont nettement améliorées, avec un taux de crédit immobilier avoisinant les 3,60 % en moyenne sur 20 ans, après avoir atteint 5 % en 2023. » Charles Clermont, directeur de Century 21, à Aurillac, note une « stabilisation », voire une « baisse » des prix de vente des maisons et des appartements, sur le territoire. « Nous sommes revenus à un équilibre avant Covid », estime le directeur de cette agence immobilière.

 

« Les gens ont recherché une maison de campagne, mais proche des transports, ce qui n’est pas souvent le cas dans le département. Donc les biens ont pris entre 15 et 20 %. » En 2023, quand les taux avaient atteint 5 % alors qu’ils étaient à 1 %, 8 mois avant, « le pouvoir d’achat a été annihilé. Les propriétaires l’ont compris et ont retiré les biens du marché. » Aujourd’hui, Charles Clermont note une recrudescence des demandes de « petites maisons avec petit jardin, pas trop loin d’Aurillac ».

Prisé autour d'Aurillac

La « première couronne d’Aurillac » est très prisée : Arpajon-sur-Cère, Naucelles, Jussac, Reilhac et Ytrac. Vic-sur-Cère est un marché à part, sa proximité avec la station du Lioran la rend très attractive. « L’estimation d’un bien, nous la refaisons tous les trois à six mois. On ne travaille plus au mètre carré, même si ça peut donner une dimension mathématique. Nous procédons à une analyse comparative de marché : quartier, style, nombre de pièces et état. Les marges de négociation se situent à -12 % pour le mois de juin. »

Un marché "en pleine mutation"

Des biens « abandonnés » jusqu’à la crise sanitaire sont devenus prisés. Les agents immobiliers se sont mis à vendre des maisons en pierre dans la campagne, « pas très cher et avec des travaux ». « Ce qui a plombé le marché, ce sont aussi tous les diagnostics obligatoires, les DPE, la mérule, l’électricité… Tout ça noircit le tableau. Le marché a évolué, maintenant les visites se multiplient avant une vente, on n’achète plus aussi rapidement, on revient avec le tonton, le plombier, les décisions sont très longues. » Pour Cécile Duclaux, directrice de l’agence éponyme, dans un contexte immobilier qui devrait retrouver un équilibre. Il n’y a pas de secret : « Le travail, le sérieux et la rigueur sont des éléments clés pour faire face à un marché en pleine mutation. », observe-t-elle.

C’est un métier qui ne s’improvise pas. L'expérience du terrain, le réseau sont des atouts essentiels dans cette profession

Grâce à une équipe de cinq professionnels, l’activité de cette agence a été, au premier semestre 2023, constante et soutenue. « Dans l’exercice de cette profession, il est essentiel de prendre en considération la dimension humaine et psychologique, sous peine de compromettre la conclusion d’une vente », complète Jacques Depuille, de l’agence Duclaux immobilier.De son côté, l’agence Neowi, observe aussi un nouveau rebond. « Les biens de plus de 200.000 € sont vendus à des gens qui viennent à 50 % de l’extérieur. Ce chiffre grimpe à 80 % pour ceux de plus de 300.000 €. » Là encore, la crise de l’immobilier n’affecte pas tous les biens de la même façon. « Ceux de qualité partent vite. Les acheteurs sont de plus en plus exigeants, la taxe foncière augmente, ça n’aide pas. Derrière, il faut chauffer, entretenir. »

Anna Modolo

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